Ah oui ! Nous nous réjouissons avec notre ministre, oui le ministre de la Communication qui a été fait Commandeur de l’Ordre européen, le vendredi 16 novembre 2012, à Paris par la « Confrérie des compagnons de Gutenberg ». C’est un honneur fait à l’ensemble du peuple Burkinabè mais surtout une distinction qui vient couronner les mérites d’un homme. En cela, nous saluons les mérites du commandeur.
Pour revenir aux questions domestiques, le lundi 12 novembre 2012, avant donc d’être élevé au rang de Commandeur de l’Ordre européen, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, a tenu des propos que notamment nous, journalistes, avons coutume d’entendre :
« Nos journalistes manquent de professionnalisme » ; « Ils sont les premiers à critiquer, mais ont horreur de la critique. Aussi, ils semblent ne pas être conscients de leur responsabilité sociale à ce stade de la démocratisation ».
« En même temps, ils veulent la dépénalisation, en même temps ils s’enfoncent dans le mensonge. Ils pensent détenir toute la vérité de la société, ce qui n’est pas évident. Et quand ils dérapent, ils ne veulent pas qu’on parle. Comme si c’était un crime de lèse-majesté. Mais les journalistes ne sont pas des majestés ».
« La plupart des journalistes sont formés sur le tas. A titre d’exemple, sur 100 journalistes, environ 9 à 10 sont formés dans une école de journalisme. Il y a donc un besoin énorme de formation ».
« L’on gagnerait mieux à réunir les journalistes pour ces types de conférences : « Citoyenneté, dialogue et paix : socle d’une nation solidaire et prospère ».
En tant que professionnel de médias (si nous osons nous qualifier ainsi sans l’aval des dieux du professionnalisme), ces propos interpellent dans beaucoup de points. En tout point de vue, le ministre a dit « La Vérité » : les journalistes de ce pays des hommes intègres manquent de professionnalisme, se distinguent par le mensonge, sur 100 journalistes, près de 90 sont des ramassis dans de milieux de merdre et malgré les bêtises versées dans leurs colonnes ou diffusées sur les ondes des radios et télévisions, ils ne veulent pas de la critique.
Le ministre a dit toute « La Vérité » parce que les meilleurs journalistes au monde sont ceux qui ont fait des écoles de journalisme et que les illustres hommes qui ont marqué l’histoire du journalisme et des métiers de la communication ont été formés dans ces domaines : le médecin Théophraste Renaudot, fondateur de La Gazette ; les fondateurs du « le Journal de Paris » ( Antoine Cadet de Vaux, Coranrez et Dussieux), du géniteur du « The London Daily Universal Register » qui devient « The Times » (John Walter) ; le chansonnier Maurice Alhoy et le romancier Etienne Arago qui fondent “Le Figaro” ; Charles-Louis Havas qui crée la première agence d’information mondiale sous le nom : “Agence des feuilles politiques, correspondance générale” ,…la liste est très longue. A cette liste, il faut adjoindre une autre où l’on retrouve les illustres journalistes primés pour leurs activités.
Le ministre dit également « La Vérité » parce que les fondateurs des entreprises de presse qui se partagent l’espace médiatique ne sont pas issus des grandes écoles de journalisme d’Afrique et du monde, et c’est pourquoi, il y a ceci ou cela. « La Vérité » parce que les meilleures plumes de ce pays (s’il y en a) ont été formées dans des écoles de journalisme.
Le ministre de la Communication a raison dans ses propos parce que les journalistes de ce pays sont des irresponsables qui brillent par leur incompétence et qui, malgré ce fait, ne tolèrent jamais les critiques même constructives. Par conséquent, il serait très intéressant de les convoyer en prison pour qu’ils tiennent compagnie leur confrère de L’Ouragan et par conséquent, il faut les former sur le thème : « Citoyenneté, dialogue et paix : socle d’une nation solidaire et prospère ».
Enfin, le ministre dit « La Vérité », parce qu’avec de telles tars, les journalistes burkinabè ne peuvent jamais prétendre au Chevalier de l’Ordre de mérite, au Chevalier de l’Ordre des Palmes académiques, au Chevalier de l’Ordre national, au Commandeur de l’Ordre national et surtout pas au Commandeur de l’Ordre européen.
Entre des journalistes qui racontent des ragots, des politiciens démagogiques, des intellectuels réformés, des hommes ou femmes qui détournent l’argent public, des collectionneurs de cantines et des citoyens qui manquent d’inspiration, il faut bien former les gratte-papiers (les journalistes) à la question de la citoyenneté. La nation sera reconnaissante à toute personne ou à toute structure qui, à la fin des élections, acceptera de réunir de gré ou de force, l’ensemble des journalistes du Burkina Faso pour une formation sur la citoyenneté. Au cours de cette formation, il ne faut surtout pas leur donner des perdiem, ni de l’eau à boire, ni du sandwich car les « menteurs » méritent un traitement spécial.