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Utilisation des véhicules de l’état à des fins personnelles : 31 véhicules mis en fourrière
Publié le mardi 10 juin 2014   |  actuburkina.com


Contrôle
© aOuaga.com par A.O
Contrôle inopiné de l`utilisation des véhicules de l`Etat
Samedi 13 juillet 2013. Ouagadougou. La gendarmerie et la police nationale ont initié un contrôle inopiné de l`utilisation des véhicules de l`Etat le week end


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La Direction du parc automobile de l’Etat a procédé au contrôle de l’utilisation des véhicules de l’Etat les 7 et 8 juin 2014 dans la ville de Ouagadougou. Premier contrôle de l’année 2014, l’opération a permis de saisir 31 véhicules, soit une nette hausse par rapport au dernier contrôle de décembre 2013.


Le premier contrôle de l’année 2014 a permis à la Direction du parc automobile de l’Etat de saisir 31 véhicules, les 7 et 8 juin derniers. Ce qui représente plus du double du nombre de véhicules saisis dans les 3 villes que sont Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Ouahigouya lors du dernier contrôle qui a eu lieu le 28 décembre 2013. Le contrôle sera désormais continu, c’est-à-dire tous les jours, selon le directeur du parc automobile de l’Etat, Jacob Daboué. Car, a-t-il poursuivi, il y a un relâchement et un laisser-aller dans l’utilisation des véhicules de l’Etat. Pendant les deux jours de contrôle, la Police municipale, qui a mobilisé 160 hommes pour l’opération, a saisi 23 véhicules sur 217 contrôlés, selon son chef de service de la sécurité publique, Victor B. Bazié, alors que la même opération en décembre 2013 faisait état de 5 véhicules saisis. Comme difficultés, il a relevé le refus d’obtempérer et de conduire certains usagers. Toute chose qui traduit, selon lui, une mauvaise compréhension des textes par ceux qui utilisent les véhicules. « Il y a certains qui ne maîtrisent pas la réglementation en la matière », a-t-il dit. L’absence et l’irrégularité des ordres de mission sont les infractions les plus constatées, selon M. Bazié. « Certains ont un laissez-passer régional et se retrouvent ici à Ouagadougou alors que cela n’est pas autorisé », a-t-il déclaré. Comme solution, il a proposé la poursuite de la sensibilisation car la grande partie des véhicules mis en fourrière étaient conduits par des responsables. « Et si les responsables le font, c’est qu’il y a un travail à faire », a-t-il estimé. Après l’étape de la Police municipale, notre équipe a mis le cap sur le camp de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) de Ouagadougou. Là, 8 véhicules ont été mis en fourrière, selon le Commandant du groupement des CRS de Ouagadougou, Sanon Kalo Olivier. 15 détenteurs de ces véhicules ont refusé d’obtempérer et les références de leurs plaques d’immatriculation ont été relevées. Ce qui permettra, selon lui, de remonter la filière pour retrouver qui sont ceux qui ont utilisé les véhicules. Débutée le samedi 7 juin 2014 à 14h, l’opération a consisté à positionner les forces de l’ordre (Police municipale et CRS) à certains carrefours de la ville de Ouagadougou. Les véhicules stationnés devant certains lieux comme les maquis, les chambres de passe ou les restaurants ont aussi été contrôlés et saisis. Les agents avaient pour mission de vérifier la conformité de l’utilisation des véhicules de l’Etat dans ces lieux. Il s’est agi, pour les forces de l’ordre, de vérifier la conformité des ordres de mission des détenteurs de ces véhicules, qui, il faut le rappeler, ne doit pas excéder 15 jours. Les présidents d’institution, les ministres ou les SG sont, entre autres, les signataires des ordres de mission, selon la fiche technique de contrôle. Un signataire ne peut pas signer lui-même son ordre de mission. Les signatures par ordre (P.O) ne sont pas acceptées. Ni l’ordre de mission, ni le laissez-passer n’autorisent le stationnement d’un véhicule devant les lieux sus-cités. Les véhicules banalisés tels que fond blancs n’étaient pas soumis aux contrôles. Ceux dont l’ordre de mission ou le laissez-passer étaient en conformité avec les textes étaient relâchés.
Il faut noter que les véhicules de ceux qui refusent d’obtempérer, sont tirés par une grue de force. Et dans ce cas, en plus des frais de contravention, ils paient également les frais de transport qui vont de 25 000 F CFA pour les petites voitures à 50 000 pour les gros camions.

Issa SIGUIRE

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