Le directeur général de la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX), Jean Paul Sawadogo, a, avec ses plus proches collaborateurs, animé un point de presse le vendredi 6 juin 2014, à la salle de conférences de la maison de la culture de Bobo-Dioulasso. C’était l’occasion pour eux d’échanger avec les journalistes sur l’activité cotonnière, mais aussi sur la vie de l’entreprise. Au terme des échanges, il est ressorti que la production cotonnière de la campagne 2013/2014 est passée à 508 168 tonnes, pour une superficie de 500 300 hectares cultivée. Ainsi, cela a valu la somme de 120 milliards de FCFA qui ont été distribués aux producteurs. Satisfaits, les responsables de la SOFITEX, pour la campagne 2014/2015, projettent une production de 600 000 tonnes, pour 570 000 ha. Ainsi, ils ont fait savoir que la filière coton se porte très bien et que le Burkina est toujours leader en Afrique de l’Ouest en matière de coton graine.
Partager avec les hommes de médias la situation évolutive des trois (03) dernières campagnes et dépeindre la vie de la société. C’est dans cette optique que les premiers responsables de la SOFITEX ont voulu cette conférence de presse. La production cotonnière, l’égrenage, le transport, la commercialisation, le coût des intrants, le mécanisme de fixation du prix du coton graine ont été, entre autres, les points évoqués par les conférenciers. En dépit des crises et les mauvaises répartitions spatiales et temporaires de la pluie, les conférenciers ont indiqué que la filière coton se porte tout de même bien, au regard de la croissance des productions et autres indices.
Le coton, une filière bien portante, avec une production de plus en plus croissante
A en croire les responsables de la SOFITEX, de la campagne 2011/2012 à celle de 2013/2014, il y a une augmentation des superficies emblavées. Chose qui, selon eux, a du coup augmenté la production du coton graine lors de cette même période de 40,34%. Aussi ont-ils indiqué, le rendement dans les champs a également connu une amélioration progressive de 7%. Cependant, le DG a précisé que ce résultat est le fruit de la bonne politique d’approche et d’encadrement initiée ces dernières années par sa structure et qui, selon lui, a redonné confiance aux producteurs.
Quant à la situation de l’égrenage, le constat est le même. Il en est ressorti une amélioration progressive des rendements de fibres qui oscillent entre 42 et 43%, de la campagne 2011/2012 à celle de 2013/2014. Aussi, dans cette même rubrique, les tonnages journaliers égrenés ont connu, selon le DG, une évolution moyenne de 0,85% de 2011/2012 à 2013/2014. Cela a, selon lui, entrainé une augmentation significative du chiffre d’affaires en 2013/2014, de l’ordre 4 milliards de FCFA comparativement à 2011/2012. Tout comme l’égrenage, les conférenciers ont précisé que des améliorations ont été enregistrées au niveau d’autres maillons de la chaîne d’activité, durant ces trois campagnes, notamment l’amélioration de la qualité de la fibre.
Si ces résultats satisfont les responsables de la SOFITEX, on n’est pas sans savoir que la production cotonnière est, selon le DG de la SOFITEX, confrontée à un certain nombre de difficultés. Ces difficultés, selon lui, sont, entre autres, les caprices pluviométriques, l’insuffisance de la main d’œuvre, le transport du coton vers les pays côtiers pour le transit, la mévente de la graine du coton.
Œuvrer à l’épanouissement
des producteurs pour booster
les rendements
Si ces résultats ont été atteints, c’est certainement dû aux efforts conjugués de tous les acteurs, notamment les producteurs. Afin de les stimuler à produire davantage, le DG a précisé que la SOFITEX a mis en place des mécanismes pour leur faciliter le travail. Ainsi, il a fait savoir qu’un appareil mécanique est en phase d’essai et qui pourra aider à récolter le coton afin de combler le déficit de la main d’œuvre. Comparativement aux campagnes précédentes, le payement des producteurs, selon le DG, se fera 3 à 7 jours après le ramassage du coton. Aussi, la SOFITEX, selon ses responsables, accompagne les producteurs vers la mécanisation, chose qui, selon eux, augmentera la productivité. Si la baisse du prix du coton pour cette campagne semble être un obstacle à la production aux yeux de certains, il n’en est pas le cas chez les conférenciers. Pour eux, ce prix ne dépend pas de la SOFITEX, mais d’un mécanisme mis en place depuis 2006 et qui le fixe conformément au cours mondial du coton. Toutefois, ils ont précisé que ce prix peut être revu à la hausse si, lors de la vente, la SOFITEX réalisait un bénéfice.
De la vie de la SOFITEX
Cette conférence, en plus de la situation évolutive de la production, a traité de la vie de l’entreprise. La SOFITEX, selon ses responsables, s’efforce d’arrêter les comptes le plus vite possible afin de permettre aux producteurs de rentrer en possession de leurs dûs. Au titre des trois campagnes précédentes, les comptes, selon les conférenciers, s’arrêtaient dans le mois de juin, mais, disent-ils, pour la campagne qui s’annonce, l’ambition est de les arrêter en mai. Le dialogue, la concertation, l’écoute sont, selon le DG, des atouts qui ont permis de redonner à la filière la place qui est la sienne. Il a alors exprimé l’engagement de tout le personnel à travailler pour pérenniser ces acquis. « Si tous ces résultats ont été possibles, c’est grâce à l’accompagnement et à l’engagement du gouvernement burkinabé », a signifié le DG. D’où, son assurance quant à l’obtention de 600 000 tonnes en 2014/2015. Pour magnifier les producteurs, il envisage l’organisation de « La nuit du coton en 2015».