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L`Observateur Paalga N° 8636 du 6/6/2014

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Alain Edouard Traoré sur l’affaire Nébié : «Même si le gouvernement communiquait, on allait trouver à rédire»
Publié le dimanche 8 juin 2014   |  L`Observateur Paalga


Le
© aOuaga.com par A.O
Le point de presse du gouvernement s`est aussi délocalisé à Bagré dans la province du Boulgou (région du Centre-Est), le 30 avril 2014, comme le Conseil des ministres. Photo : Alain Edouard Traoré, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement


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Le ministre de la Justice, Dramane Yaméogo, était face aux hommes de médias pour parler de l’humanisation des prisons, de la spécialisation des juridictions et bien sûr des questions d’actualité, notamment l’affaire Salifou Nébié. C’était dans le cadre du traditionnel point de presse du gouvernement tenu hier jeudi 5 juin 2014.


L’actualité politique nationale est marquée depuis quelques jours par la mort dans des circonstances non encore élucidées du juge Salifou Nébié, membre du Conseil constitutionnel. Quoi de plus normal que le ministre de la Justice soit présent au point de presse du gouvernement où des questions liées à ce dossier ne manqueront pas. Naturellement, le chef du département ministériel en charge de la Justice, Dramane Yaméogo, semblait bien préparé à cet effet. Il estime que cette affaire est extrêmement douloureuse. Mais, a-t-il ajouté, ce n’est pas la chancellerie qui conduit le dossier mais le juge d’instruction… Un médecin légiste, le Dr Stéphane Chochois, a déjà fait l’autopsie du corps et est rentré en France dans la nuit du 4 juin. Il faudra donc patienter pour qu’il produise un rapport technique fiable. La mort tragique de Nébié soulève sans doute la question de la sécurité des magistrats mais le problème, selon le Garde des Sceaux, doit être posé dans le cadre de la sécurité de toutes les personnes qui, à un moment, gèrent ou occupent des postes sensibles. Il y a près de 500 magistrats, si on doit mettre un gendarme derrière eux tous...

Toujours dans l’affaire Nébié, une information fait état de ce qu’un expert en cybercriminalité avait proposé ses services pour aider à faire avancer l’enquête rapidement. Seulement, il lui fallait se mettre au travail dans un délai de 72 heures suivants le décès du juge constitutionnel.

Réponse du ministre de la Justice : «Si la technologie de cet expert ne peut produire des résultats au-delà d’un certain temps, sans doute, il y a d’autres spécialistes qui peuvent le faire en un an ou même deux ans après. Donc il ne faudra pas se décourager. Dans tous les cas, le Procureur général près la Cour d’appel de Ouaga a été clair : toutes les personnes qui peuvent faire avancer l’enquête sont les bienvenues».

Au-delà de cette affaire brûlante du magistrat, Dramane Yaméogo a parlé des efforts faits par le gouvernement pour humaniser les prisons (amélioration des conditions de vie, constructions de bâtiments pour résoudre un tant soit peu la surpopulation carcérale, promotion de la réinsertion sociale des détenus, spécialisation des juridictions pour la lutte contre les crimes économiques et financières, le terrorisme et la criminalité organisée).

Par ailleurs, on note que l’Assemblée nationale a adopté le statut du personnel de la Garde de sécurité pénitentiaire. Le ministre a estimé que les greffiers, qui ont mené récemment un sit-in, doivent être reconnaissants envers l’Exécutif qui prend en compte les préoccupations des travailleurs.

Le communiqué du procureur général suffit

Enfin, entre le ministre et les magistrats, à l’en croire, la hache de guerre a été enterrée : C’était un malentendu avec les Syndicats. Mes propos ont été mal interprétés, il n’y a pas de déchirure entre nous. Ils ont compris que je défends et défendrai toujours leur indépendance.

Comme de coutume, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, a clos le point de presse non sans répondre aux questions d’actualité. Une fois de plus, c’est l’affaire Nébié qui était au menu.

Pourquoi le gouvernement n’a pas produit de communiqué sur la mort du juge ? Il n’y a pas objet à polémiquer ici. C’est ensemble avec le ministre de la Justice que le format de communication a été décidé. Le Procureur général fait partie de ce département. Même si le gouvernement produisait un communiqué, on allait trouver à redire.

Comment un pays qui se veut émergent ne dispose pas de kit pour l’autopsie ? Ça n’a rien à voir avec l’émergence. Même en Europe et aux Etats-Unis, on peut recourir à des expertises extérieures. A l’évolution de chaque pays interviennent des défis à relever...

Que pense le ministre de la Communication de la multiplication des associations, surtout à Bobo contre le référendum et des meetings et contre-meetings. C’est la démocratie. Si nous voulons empêcher les gens, ils vont dire qu’on bafoue leur liberté. Nous travaillons à consolider les institutions et faire en sorte que l’Etat puisse faire face à toutes les situations. En Europe, quand il y a une manifestation de 2 000 personnes, il y a parfois 1 000 à 2 000 policiers pour les encadrer afin que tout se passe bien.


Adama Ouédraogo Damiss

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