Autopsie du juge Nébié : « Il est encore trop tôt pour disposer d’éléments afin de déterminer les causes exactes de la mort », le ministre de la Justice, Garde des Sceaux #aOuaga

Société

Autopsie du juge Nébié : « Il est encore trop tôt pour disposer d’éléments afin de déterminer les causes exactes de la mort », le ministre de la Justice, Garde des Sceaux

Publié le vendredi 6 juin 2014 | Le Quotidien

© Autre presse par DR
Dramane Yaméogo, ministre de la Justice, Garde des Sceaux

Vos outils

REAGISSEZ

Le jeudi 5 juin 2014, le traditionnel point de presse du gouvernement avait à son rendez-vous le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Dramane Yaméogo. Au menu des échanges avec les hommes de médias, l’humanisation des prisons, la spécialisation des juridictions, et comme on peut s’ en douter, l’affaire qui fait la une de l’actualité ces derniers temps, l’assassinat du juge Salifou Nébié.
L’humanisation des prisons, la spécialisation des juridictions et l’assassinat du juge Salifou Nébié, tels ont été le menu qui a meublé les échanges entre le ministre la Justice, Garde des Sceaux, Dramane Yaméogo, et les hommes de médias, à l’occasion du traditionnel point de presse du gouvernement.
La question de l’humanisation des prisons, à en croire le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, constitue pour son département une question majeure. Aussi s’attèle-t-il à travailler à améliorer les conditions de vie des détenus, à travers une meilleure alimentation, une prise en charge sanitaire adéquate, une réduction conséquente de la surpopulation carcérale, une promotion de la réinsertion sociale des détenus et une bonne protection des droits juridiques et judiciaires. Dans le cadre de la réduction de la surpopulation carcérale, Dramane Yaméogo a laissé entendre que la mise en fonction du nouveau bâtiment de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) a permis de réduire la surpopulation carcérale de près de 50%. En outre, la prochaine mise en fonction des maisons d’arrêt et de correction de Yako, de Koupéla et de Ziniaré va contribuer à désengorger respectivement les maisons d’arrêt et de correction de Ouahigouya, de Tenkodogo et de Ouagadougou. De plus, a-t-il souligné, une prison de haute sécurité est en construction à Ouagadougou. Pour ce qui concerne les volets alimentaire et sanitaire des détenus, le ministre de la Justice, Gardes des Sceaux a fait savoir que grâce à l’accompagnement des partenaires techniques et financiers, de nombreuses infrastructures ont été réalisées dans les maisons d’arrêt et de correction notamment, l’implantation de forages, de moulins, de châteaux d’eau, d’infirmeries et la construction de quartiers pour mineurs et pour femmes. Selon Dramane Yaméogo, l’un des objectifs du projet de production pénitentiaire à moyen et à long termes est de couvrir la totalité des besoins alimentaires des détenus. La mise en œuvre du projet, depuis 2012, a permis une meilleure organisation des sites de production et des moyens de production. Par ailleurs, le ministère en charge de la Justice prévoit la construction de 4 cuisines modernes chaque année dans les établissements pénitentiaires.

La question de la spécialisation
des juridictions

Sur la question de la spécialisation des juridictions, le ministre de la Justice, Gardes des sceaux a souligné qu’elle est axée sur deux points, à savoir la lutte contre les crimes économiques et financiers et contre le terrorisme et la criminalité organisée. Il s’agira dans lutte contre les crimes économiques et financiers de créer deux pools économiques et financiers aux tribunaux de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. Ces deux pools auront la compétence de prise en charge appropriée des dossiers de crimes économiques et financiers.
Comme on s’en doutait bien, la question de l’assassinat du juge Salifou Nébié a animé les échanges.

A propos de l’assassinat
du juge Salifou Nébié

A ce sujet, le ministre de la Justice, Gardes des Sceaux, a indiqué que l’autopsie a été pratiquée le 4 juin 2014 par Stéphane Chochois, médecin-légiste près la Cour d’appel de Douai, dans le Nord de la France. Pour lui, il est encore trop tôt pour disposer d’éléments afin de déterminer les causes de la mort. A ce propos, il s’est voulu on ne peut plus clair : « Ce n’est pas le ministère de la Justice qui conduit l’enquête. Il faut donc qu’on patiente, afin que le légiste recoupe les éléments pour produire son rapport », a soutenu Dramane Yaméogo. Le ministre de la Justice, Gardes des Sceaux est revenu sur la grève des greffiers, les 21, 22 et 23 mai 2014. Cette grève des greffiers, faut-il le rappeler, avait pour objectif d’exiger l’adoption des décrets d’application de la loi 054-2012 portant statut du personnel du corps des greffiers. A ce sujet, le ministre a déploré le mouvement des greffiers. Il a estimé que les greffiers devraient être reconnaissants au gouvernement pour l’adoption du statut particulier.

Pourquoi un pays comme le
Burkina ne dispose-t-il pas de matériels pour pratiquer une
autopsie ?

A cette question, la réponse du ministre de la Communication est toute simple : « l’autopsie va au-delà, d’un simple kit » .
Par G. Maurice BELEMNABA

Articles associés

Le Quotidien
Autopsie du juge Salifou Nébié: La vérité, rien que la vérité

Commentaires