Les journaux burkinabè, dans leurs livraisons de ce jeudi, ont largement commenté l’affaire Salifou Nébié, du nom du juge constitutionnel, décédé le 24 mai dernier, dans des conditions bizarres et dont l’autopsie du corps a eu lieu hier.
''Affaire Salifou Nébié : L'autopsie a été réalisée hier'', arbore à sa Une L'Observateur Paalga qui renseigne en outre que le spécialiste qu'on attendait comme le messie, est finalement arrivé.
‘'Le médecin légiste français appelé à la rescousse pour autopsier le corps du juge Salifou Nébié a en effet débarqué à Ouagadougou avec son arsenal, mardi dernier autour de 20h par le vol Air France AF536 en provenance de Paris. Stéphane Chochois qu'il s'appelle, médecin légiste près la Cour d'appel de Douai dans le nord de la France'', relate Paalga.
Et le confrère de déplorer que faute de matériel adéquat pour réaliser la nécropsie du juge constitutionnel retrouvé mort la nuit du samedi 24 mai 2014 à Saponé (à une cinquantaine de kilomètres au sud de Ouagadougou), la justice burkinabè a dû se résoudre à cette solution externe pour déterminer les causes exactes du décès du magistrat.
Sur le sujet, le plus jeune des quotidiens burkinabè, Aujourd'hui au Faso, confirme que : ‘'L'autopsie a été réalisée'', avant de révéler qu'on attend maintenant, les résultats.
Le même quotidien annonce que le ministre burkinabè en charge de la Justice anime un point de presse sur le sujet, ce matin.
De son côté, le quotidien national, Sidwaya évoque la question dans sa rubrique ‘'L'Autre regard'' à travers un commentaire intitulé : ‘'Un début d'espoir…''.
En effet, selon Sidwaya, une douzaine de jours après la mort du juge constitutionnel Salifou Nébié, ‘'les interrogations restent entières sur les causes, les mobiles et les auteurs de ce qui est soupçonné être un meurtre''.
Ce confrère estime que ‘'comptant sur la crédibilité du médecin français ainsi que sur l'engagement des autorités burkinabè à trancher sur cette affaire, toute la nation a les yeux rivés sur le déroulement de l'enquête''.
Quant à l'hebdomadaire satirique, le Journal du Jeudi (JJ), il s'interroge ainsi à sa Une : ‘'Disparition tragique du juge Nébié : A qui profite le crime ?''.
JJ écrit que ‘'+l'homicide volontaire+ de ce juge
constitutionnel tombe au moment où le Burkina politique est divisé entre ceux qui veulent voir déverrouillées les dispositions limitatives des mandats présidentiels et les anti-modification de la constitution''.