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Burkina- Faso-Côte d’Ivoire : en attendant le 4e sommet bilatéral
Publié le jeudi 5 juin 2014   |  AIB


Blaise
© Présidence par Presidence
Blaise Compaoré et Alassane Ouattara se parlent avant l’ouverture du sommet extraordinaire de la CEDEAO


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Depuis la signature du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, le 28 juillet 2008, l’axe Ouagadougou-Yamoussoukro s’est consolidé au grand bonheur des deux peuples. Liés par l’histoire et la géographie, les deux Etats sont devenus de vrais partenaires dans divers domaines : communication, infrastructures, énergie… Des avancées notables à mettre incontestablement à l’actif du TAC. Dans le domaine de la communication, des partenariats ont été scellés entre les quotidiens d’information burkinabè, Sidwaya et ivoirien, Fraternité matin. Idem pour les agences nationales de presse (AIB et AIP) et les médias audiovisuels, la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) et la Radiotélévision ivoirienne (RTI).

Le secteur des infrastructures est un autre pilier de la coopération ivoiro-burkinabè. En témoigne le projet de l’autoroute Ouagadougou-Yamoussoukro, encore à l’étude. Et une fois les études bouclées, il va falloir chercher les financements conséquents, pour réaliser ce projet d’envergure. Pour le tronçon allant de la capitale burkinabè à la frontière avec la Côte d’Ivoire, le «pays des Hommes intègres» devra devoir débourser au bas mot, près de 1000 milliards, si l’on s’en tient aux estimations du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao. L’énergie n’est pas en reste dans la mise en œuvre du TAC, avec à la clé l’effectivité de l’interconnexion entre la Côte d’Ivoire et son voisin. Bénéficiant jusqu’à une date récente de 70 mégawatts de fourniture d’électricité, le Burkina Faso aura désormais un ajout de 10 mégawatts, comme l’ont décidé récemment les autorités ivoiriennes.

Cette coopération dans le domaine de l’électricité, et ça se voit comme le nez au beau milieu du visage, profite fortement aux populations burkinabè, qui vivent régulièrement des délestages. Au-delà de ces aspects, les choses iront mieux, avec la 4e conférence au sommet, qui se profile à l’horizon. A la suite des experts des deux pays, qui ont remarqué lors d’une rencontre à la mi-mai 2014 à Ouagadougou, la «bonne» mise en œuvre du TAC, les gouvernements ivoirien et burkinabè en ont fait autant. Exit, le constat encourageant, les deux exécutifs ont souhaité une «accentuation» de la conjugaison des efforts et de la mutualisation des moyens pour une meilleure réalisation du TAC.

Qui plus est, les deux gouvernements sont ressortis de leur séance de travail, tenue le jeudi 22 mai 2014 à Ouagadougou, avec des promesses pour un avenir radieux. Aussi ont-ils identifié 26 projets d’accord, à soumettre au 4e sommet du TAC, prévu en juillet prochain dans la capitale burkinabè. Ces projets ont trait à plusieurs secteurs d’activités, dont la santé, la jeunesse, la justice, la gestion des catastrophes, la matérialisation des frontières, l’emploi et la formation. Cela s’entend, le TAC va tisser sa toile, telle une araignée. La coopération ivoiro-burkinabè va se diversifier et se densifier, pour le bonheur de tous. Et il y a vraiment de quoi se réjouir à l’avance, puisque les chefs d’Etat ivoirien, Alassane Ouattara et burkinabè, Blaise Compaoré, n’hésiteront pas à entériner les projets d’accord ciblés. Signe que l’avenir appartient à l’axe Ouagadougou-Yamoussoukro.

Kader Patrick KARANTAO
stkaderonline@yahoo.fr

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