Il est de constat que les candidats les plus en vogue en période de campagne électorale dans nos contrées sont ceux qui disposent de beaucoup d’affiches relatifs à leur formation politique, mais surtout ceux là qui distribuent beaucoup de gadgets. Ce qui naturellement, donne lieu à de bonnes affaires aux sérigraphes.
De bonnes, et même de très bonnes affaires, oui ! En tout cas, le monde de la sérigraphie attendait impatiemment cette période de bouillonnement électoral en 2012. Pour Mamoudou Ouédraogo, fondateur de l’entreprise « Le déclic », « la période des élections couplées de 2012 est un moment que nous avons attendu fort longtemps. Nous nous sommes bien équipés pour attendre d’importantes commandes car les campagnes électorales sont nos périodes propices » explique-t-il.
Cet entrepreneur bien connu dans le domaine de la sérigraphie qui l’occupe depuis les années 1995, dit avoir fait de très bonnes affaires aux élections passées (législatives de 1997, présidentielle de 2005, etc.). Mais, regrette-t-il, dans le cadre de l’élection présidentielle de 2010, beaucoup de gadgets ont été commandés à l’extérieur, notamment en Chine Taïwan. Son cri de cœur est qu’il « faut faire confiance à l’expertise nationale en matière de sérigraphie », ce d’autant plus que les professionnels du domaine contribuent eux aussi au développement du pays à travers notamment la création d’emplois, le règlement de charges fiscales. « Nous lançons un appel à ceux qui ont la possibilité de commander à l’extérieur, de le faire avec les nationaux sur place ». Car l’occasion tant attendue cette année ne semble pas être celle de bonnes affaires pour lui. « Nous avons eu quelques petites commandes de gauche à droite, mais pas de grosses commandes », a-t-il expliqué.
Cette situation trouve justification aussi, selon lui, dans le mode de passation des commandes dans le domaine. En effet, c’est le marché de gré-à-gré qui oriente les commandes dans ce domaine. Il faut donc, a-t-il indiqué, avoir des affinités avec les partis politiques ou les candidats ; ce qui rompt avec le professionnalisme dont fait preuve le fondateur de « Déclic ».
Le constat est que ce professionnel en matière de communication visuelle et de publicité dispose d’une véritable entreprise créée en 2000 et assez bien équipée en matériels de dernière génération pour ce métier, avec une capacité de production de plus de cinq mille (5 000) tee-shirts et de casquettes et autres gadgets par jour. Il dit avoir aujourd’hui la confiance d’un certain nombre de services auxquels il livre plusieurs gadgets.