Connu du public comme le plus grand des humoristes francophones, Adama Dahico fait désormais partie de la famille des littéraires. Il a animé une conférence de presse le 2 juin 2014 à l’Institut français de Ouagadougou. Dans l’hilarité, l’humoriste socio-politique a présenté ses 4 œuvres dans lesquelles il attaque tous les vices et maux de la société. En tant qu’acteur politique, celui-ci se dit être pour le référendum au Burkina Faso.
Invité à la 10e édition du Ciné droit libre, Adama Dahico était face aux hommes de médias le 2 juin dernier, pour présenter ses 4 œuvres qu’il a écrites pour le grand plaisir des lecteurs. Il s’agit de « Ne Riez pas !» publiée en 2004, de « Donnez-moi le pouvoir, je vous rendrai le rire » en 2005, de « Le politirien » en 2009 et de « Eh Djah ! ma vieille ! » en 2014. En plus de ces œuvres, il met à la disposition des adeptes de l’humour un CD audio intitulé : « Dieu est amour ». Dans ces œuvres, Adama Dahico caricature les dirigeants qui ne rêvent pas de l’émergence de leur pays mais de comment truquer les élections. Il parle aussi de la sexualité, du VIH/Sida et jette un regard sur l’actualité de son pays d’origine, la Côte d’Ivoire. C’est à partir de 1998 qu’Adama Dahico a embrassé la carrière d’humoriste. Et depuis lors, son rêve est que ses scènes fassent tache d’huile dans l’histoire de l’humanité. C’est pourquoi il a décidé de faire carrière dans la littérature car, a-t-il révélé : « Dans mes différents voyages en Occident, j’ai constaté que beaucoup d’humoristes écrivent leurs scènes afin de les immortaliser ». Réagissant aux débats politiques qui divisent les Burkinabè, notamment le référendum et la modification de l’article 37, l’humoriste ivoirien, Adama Dahico, a estimé qu’il faut aller au référendum. « Quand j’ai appris qu’au Burkina Faso, les gens polémiquent autour de la question du référendum et de l’article 37, j’ai posé la simple question de savoir s’il est écrit quelque part dans la Constitution burkinabè qu’on peut tenir un référendum. Et on m’a répondu oui. Alors, tout de suite, j’ai dit que, si tel est le cas, pourquoi ne pas aller au référendum pour départager les gens ? Ceux qui se battent aujourd’hui ont tort car ils devraient le faire pendant qu’on mettait la Constitution en place », a-t-il déploré. Il a, par ailleurs, révélé qu’il a été censuré à la Radio-télévision ivoirienne (RTI) après l’élection présidentielle de 2010. « Le président Ouattara m’a censuré à la RTI parce que je suis un homme politique. Donc, pour lui, mon image ne doit pas servir à des fins financières », a-t-il confié avant de renchérir que c’est parce qu’il a donné ses voix à Laurent Gbagbo au 2nd tour de l’élection présidentielle de 2010. En dépit de tout cela, Adama Dahico espère devenir président de la Côte d’Ivoire. L’humoriste n’a pas manqué d’arracher le sourire aux journalistes quand il a défini le MPP comme : « On a mangé avec le parti au pouvoir » et le CDP « Compaoré dirigera toujours le pouvoir ». Il a aussi confié qu’«après la proclamation des résultats de l’élection présidentielle de 2010, je suis rentré chez moi trouver mon fils en larmes. J’essayais de le consoler, il m’a dit ceci : « Papa, je voulais que tu sois président comme Omar Bongo ; là, après ton décès, je te succède au palais de Cocody ». Rendez-vous à l’exposition Ciné droit libre pour vous procurer le livre d’Adama Dahico à 2 500 F CFA.
