Meeting de l’opposition : “Carton rouge” contre le référendum #aOuaga

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Meeting de l’opposition : “Carton rouge” contre le référendum

Publié le mardi 3 juin 2014 | Sidwaya

© aOuaga.com par Séni Dabo
Rejet du projet de référendum : l`opposition lance sa campagne de dissuasion
Samedi 31 mai 2014. Ouagadougou. Stade du 4-Août. L`opposition politique affiliée au chef de file a organisé un rassemblement populaire contre le référendum au cours duquel elle a lancé sa campagne de dissuasion contre ce projet des partisans du pouvoir pour réviser l`article 37 de la Constitution sur la limitation du mandat présidentiel. Photo : Arba Diallo, président du Parti pour la démocratie et le socialisme/Parti des bâtisseurs (PDS/Metba)

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Meeting des militants du CDP dans l’arrondissement 12 de Ouagadougou

- 26/5/2014

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Activités des partis politiques 2014

Les militants et sympathisants d’une trentaine de partis regroupés au sein du Chef de file de l’opposition politique (CFOP), se sont retrouvés au stade du 4-Août, le samedi 31 mai 2014 pour un meeting. Ils ont, une fois de plus, clamé leur refus de la mise en place d’un Sénat, de la modification de l’article 37 de la Constitution et de la tenue d’un référendum.

Attendus à 9 heures, c’est une heure après que les 36 responsables des partis regroupés au sein du Chef de file de l’opposition politique (CFOP) ont foulé la pelouse du stade du 4-Août, marquant le top de départ du meeting, le samedi 31 mai 2014. Ils ont pris le pouls de la mobilisation à travers un bain de foule dans un stade presque plein.
Avant la série des discours, le CFOP, Zéphirin Diabré, a rendu un vibrant hommage au juge Salif Nébié, décédé dans la nuit du 24 mai dernier dans des circonstances non encore élucidées. Il a, de ce fait, demandé à ce que la lumière soit faite sur cette affaire. L’ancien président du Parti pour la démocratie et le progrès/Parti socialiste (PDP/PS), le Pr Ali Lankoandé n’a pas été oublié. Après la minute de silence observée en sa mémoire, le président du Parti pour la démocratie et le socialisme (PDS/Metba), Arba Hama Diallo a ouvert le bal des discours. Dans son intervention, il a, d’entrée de jeu, salué la mobilisation de toutes les couches sociales pour dire "non" à la tenue d’un référendum, à la mise en place d’un Sénat et à la modification de l’article 37 de la Constitution. Pour lui, la lutte doit continuer sur tous les fronts pour défendre la démocratie, car les décisions du Collège de sages et bien d’autres acquis démocratiques ont été mis aux oubliettes. Ainsi, il a brandi un carton rouge au pouvoir pour sa remise en cause de ces acquis démocratiques.

« La lutte finale »

Le président de l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS), Me Bénéwendé Sankara, lui, a indiqué qu’au-delà des encouragements et des félicitations pour la mobilisation de ce jour, il faut qu’il y ait l’unité, la cohésion et la solidarité au sein des partis politiques de l’opposition. « Parce qu’il s’agit de la lutte finale. Il n’y a plus de mi-temps. Nous sommes sortis pour dire que nous avons les ressources physiques et mentales pour gagner ce combat avec vous. Comme un seul homme, ce peuple, dans la discipline, organisé et conscientisé, fera en sorte que l’alternance soit effective », a-t-il fait savoir. Une opportunité que le président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Roch Marc Christian Kaboré a saisi pour inviter les militants et les sympathisants de l’opposition à faire en sorte que le message soit entendu par l’ensemble des Burkinabè. « Nous voulons le respect de la Constitution », a-t-il martelé.
Pour mieux réussir cette phase de dissuasion, a annoncé le CFOP, par ailleurs président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Zéphirin Diabré, la direction politique de l’opposition a lancé le mot d’ordre de la mise en place de Comités contre le référendum (CCR) dans toutes les contrées du pays et dans chaque pays d’accueil pour la diaspora. « Ces CCR seront le fer de lance de notre combat démocratique », a-t-il signifié. Il a par la même occasion rassuré tous les pays frères, les partenaires et les amis du Burkina Faso, que contrairement à une propagande distillée ici et là, un changement n’entraînera ni chaos, ni recul, ni instabilité et encore moins une guerre civile. « Notre peuple est mature et ses leaders politiques ont le sens de la patrie », a rappelé Zéphirin Diabré. Dans le même ordre d’idées, il a poursuivi en annonçant : “le combat ne fait que commencer.” Ainsi, après le meeting de Ouagadougou, l’opposition prévoit un autre au stade Sangoulé-Lamizana de Bobo-Dioulasso, le 14 juin prochain. « Le combat sera dur ! Nous devons rester unis, solidaires, engagés et déterminés », a-t-il réitéré.

Paténéma Oumar OUEDRAGO &
Wanlé Gérard COULIBALY

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