C’était une journée ville morte, dans la matinée du lundi 2 juin 2014, à Léo. Cette initiative a été prise pour rendre hommage au juge Salifou Nébié, assassiné le 24 mai dernier, et demander justice pour lui.
Les grandes artères de la ville étaient noires de monde ce 2 juin. Hommes, femmes et enfants de tous âges, brassards noirs ou vêtus tout de noir,ont une fois de plus parcouru une distance de deux kilomètres dans la ville en sifflant et en scandant des slogans .La raison de cette mobilisation extraordinaire est la mort brutale de leur fils, le juge Salifou Nébié, dans des circonstances suspectes.
Les marcheurs entendent ainsi protester contre l’impunité et la criminalité au Burkina et réclamer toute la lumière sur cette affaire. C’est pourquoi la tension était vive sur les visages, et d’aucuns envisageaient de marcher sur le palais de justice de Léo. Il faut aussi noter que le marché et les commerces de la ville sont restés fermés toute la matinée.
Selon les organisateurs, le mouvement sera reconduit dans les jours à venir si le gouvernement et la justice restent sourds aux cris des populations assoiffées de justice et de liberté.
Les manifestants ont ensuite rallié leur point de depart; à savoir le rond-point Natou, où a eu lieu un grand meeting avant de se disperser. Au moment où nous bouclions ces lignes, la ville était sous haute surveillance policière .