Le Ministère de l’agriculture et de l’hydraulique a organisé le vendredi 9 novembre 2012 à Ouagadougou, un atelier-bilan de la première saison de la mise en œuvre de l’opération maïs de case.
Les techniciens du Ministère de l’agriculture et de l’hydraulique sont satisfaits de l’opération maïs de case. Au cours de l’atelier- bilan de la première saison de la mise en œuvre, ils ont évalué à plus de 2000 tonnes de maïs de case produites. « Il y a eu un engouement des producteurs. En termes de résultats, nous sommes satisfaits, parce que nous sommes à peu près à 100% au niveau des superficies prévisionnelles pour la production », a souligné Issaka Dermé, représentant le ministre de l’Agriculture et de l’Hydraulique, Dr Laurent Sédogo. La rencontre a, en outre, permis aux acteurs de terrain de situer les difficultés et de faire aussi des propositions pour améliorer l’opération. « Nous allons poursuivre l’opération, parce qu’elle est extrêmement importante pour le Ministère de l’agriculture. Elle a été approuvée au haut niveau par le chef de l’Etat et a produit des résultats », a insisté le représentant du ministre. La campagne agricole 2011-2012, a rappelé M. Dermé, a été marquée par une mauvaise pluviométrie, aussi bien dans la sous-région que dans la majeure partie du Burkina Faso. Il est revenu sur le lancement de l’opération maïs de case dans un contexte de déficit pluviométrique marqué par de fréquentes poches de sécheresse, l’arrêt brusque des pluies dès le mois de septembre. « Les principales céréales que sont le sorgho, le mil, le maïs et le riz n’avaient pas pu boucler leur cycle de production dans plusieurs régions du pays et l’effet immédiat observé a été une baisse des productions agricoles avec des risques d’insécurité alimentaire dans près de la moitié des communes rurales », a soutenu Issaka Dermé. Pour le ministre en charge de l’agriculture, les systèmes de production agricole doivent impérativement intégrer dans leur conception, la prévention des aléas climatiques aggravés par les effets des changements climatiques qui s’observent de plus en plus, ces dernières années. C’est ce qui a justifié le choix du thème des journées de programmation de ce département, tenues à Ouahigouya dans la région du Nord, les 16 et 17 avril : « Intensification des technologies de conservation des eaux et des sols et promotion de l’irrigation d’appoint ». Le thème a été l’occasion de lancer plusieurs actions dans le sens de la sécurisation de la production en saison humide dont l’opération maïs de case. Cette opération lancée par le Président du Faso lors des Journées nationales du paysan porte essentiellement sur l’intensification de la production du maïs autour des cases.
En effet, la culture du maïs autour des cases est une pratique courante dans la majorité des exploitations agricoles au Burkina Faso et peut contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire, si les exigences du maïs en matière organique et hydrique sont résolues. C’est pourquoi la nécessité de la pratique des techniques de Conservation des eaux et des sols / Défense et restauration des sols (CES / DRS) et l’irrigation d’appoint, se sont imposés comme actions prioritaires. La tenue de l’atelier est intervenue un mois après celle de l’opération Bondofa qui a elle aussi, permis d’atténuer le déficit céréalier avec près de 35 000 tonnes de maïs produites au cours de la saison sèche 2011 / 2012.
