Le jeudi 29 mai 2014 a été présenté à la presse Bobolaise, un mouvement dénommé « COCORICO ». Le mouvement selon ses concepteurs est né pour exiger l’application « intégrale » du rapport du collège des Sages.
Le contexte de sa création, ses missions et ses modes d’actions ont été dévoilés aux journalistes. Lors de la conférence de presse, le président du mouvement « COCORICO », Aboubacar Bamouni, n’a pas occulté de relever les « dérives » du règne du pouvoir de la 4ème république.
Créée pour, selon ses concepteurs exiger l’application « intégrale » du rapport du collège des Sages, le mouvement « COUCORICO » se proclame de la société civile. Selon son président, le mouvement s’est donné pour mission la sensibilisation et la mobilisation des « patriotes » et de tous ceux qui sont sensibles au respect, à l’honneur et à la dignité des sages.
Pour eux, le refus d’appliquer les recommandations du collège des sages est une forme d’incivisme. Or, disent-ils, « dans ces derniers temps, le pouvoir de Blaise Compaoré nous pompe à longueur de journée de slogans et discours divers sur la paix, la citoyenneté et le civisme » alors que, renchérissent-ils, « tout ce que le pouvoir pose comme action est une invitation à la violence ».
Après avoir insisté sur l’importance du collège des Sages pour la consolidation de la paix au pays des hommes intègres, le président du mouvement « COCORICO », Aboubacar Bamouni, a indiqué que si l’on n’y prend pas garde, le « système Compaoré, après avoir détruit tout ce qui est cher pour le pays, finira par détruire le collège des sages ».
Pour lui, si la crise est passée, c’est parce qu’il y a eu des recommandations. C’est ainsi qu’il appelle au respect de tous les engagements et dispositions prises par les sages pour la désamorcer, chose qui selon lui, avait en son temps, permis au régime de survivre. Refuser de mettre en application les recommandations du collège des sages, est, selon Bamouni, une ingratitude à l’endroit des sages, des anciens, des responsables religieux et des anciens chefs d’état.
Cependant, « COCORICIO », selon son président est un mouvement qui envisage s’attaquer à l’apologie du mensonge et au non respect de la parole donnée ; au contrôle de l’économie par une poignée de personnes ; soutenir toute action visant à exiger l’application des engagements pris devant le collège des sages et à dire non à l’instrumentalisation de la chefferie coutumière. Toutefois les responsables du mouvement « COCORICO » se sont dit envisagé à faire front à toutes tentatives visant à modifier l’article 37 de la constitution.
Le referendum et le sénat ont été rejetés d’un revers de main par les concepteurs du mouvement « COCORICO ». Aussi, ils disent être partisans d’une alternance en 2015 .