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Semaine de l’avocat: pour un Barreau plus proche de la population
Publié le mercredi 28 mai 2014   |  FasoZine




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«Le Barreau et l’accès à la justice», c’est sous ce thème que se tient du 26 au 31 mai 2014 à Ouagadougou, la semaine de l’avocat burkinabè. Plusieurs activités sont prévues durant ces six jours de la promotion du métier d’avocat. Toute la journée de ce mardi 27 mai 2014, des avocats ont prodigué des conseils juridiques gratuits au grand public, dans cinq sites de la capitale. Selon les organisateurs, cette activité vise à démythifier l’avocat aux yeux des populations.

L’un des sites dédiés aux consultations gratuites était situé à la Place de la Nation de Ouagadougou. A notre arrivée aux alentours de 10 heures, deux jeunes filles, étudiantes en droit, avaient fait le déplacement pour avoir des informations sur le métier d’avocat. «Je suis venue pour converser avec les avocats, voir comment ils travaillent et quelles sont les étapes à suivre pour devenir avocat», a indiqué Marie Joséphine Nikiéma, étudiante en 1re année de Droit.

Se prononçant sur l’initiative du Barreau burkinabè de s’ouvrir au grand public, elle laissera entendre que cela est judicieux car de plus en plus, «les populations se méfient des avocats». Mais avec ce type d’initiatives, ajoute-t-elle «les gens s’approcheront d’eux pour mieux les comprendre». Pour sa camarade Carine Mireille Nikiéma, «le mythe de l’inaccessibilité de l’avocat est tombé en ce jour», et « j’invite les populations à sortir massivement pour discuter avec eux car ils sont là pour nous».

Pour Maitre Eric Compaoré, l’un des animateurs du site de la place de la Nation, «l’avantage de cette activité était surtout dire aux justiciables que l’avocat est accessible à tous et qu’il n’est en aucun cas réservé aux personnes aisées». Le deuxième objectif de ces consultations gratuites, complète-t-il, «est de permettre à ceux qui voudraient s’attacher les services d’un avocat et qui n’ont pas les moyens à venir exposer leur situation afin de recueillir des conseils avisés».

En somme, pour ce dernier, il s’agit au-delà des conseils, d’expliquer aux citoyens qu’il existe une conciliation entre le gain que l’avocat peut avoir dans l’exercice de sa profession et la mise à disposition du service public dont il a la charge. «L’appel que j’ai à lancer à tous, est que personne ne se dise qu’il n’a pas les moyens pour accéder aux services d’un avocat. Que chacun ait le réflexe d’aller d’abord vers un cabinet d’avocats pour exposer son problème. De là-bas, les professionnels avisés qu’ils sont vont les réorienter. Il y a souvent des situations qui ne nécessitent même que le dossier aille devant un juge, seulement que les personnes reçoivent des conseils», précise Me Compaoré.

Cette semaine richement meublée en activités a débuté le lundi 26 mai par une signature de convention de partenariat entre le Barreau du Burkina Faso et la commune de Ouagadougou. Cette convention permettra, à en croire Me Flore Toé, membre du Conseil de l’Ordre, d’offrir des consultations gratuites aux populations démunies de la ville de Ouagadougou.

Au cours des jours à venir, il est prévu entre autres un colloque sur le thème de la semaine de l’avocat ce mercredi 28 mai 2014 dans la soirée à la Cour de cassation, un match de football opposant avocats et magistrats aux détenus le jeudi 29 mai 2014 dans la soirée à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (Maco). Le clou de la semaine est un diner-gala le samedi 31 mai 2014, avec pour objectif de collecter des fonds pour alimenter et faire fonctionner le Fonds d’assistance juridique bientôt créé par l’Ordre des avocats. De l’avis de Me Toé, ce fonds servira à assister juridiquement les personnes démunies selon des critères bien précis.

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