Battus 3-0 à Ouagadougou à l’aller, les Etalons juniors ont failli créer l’exploit dimanche 25 mai 2014 dans le mythique stade Modibo Keita de Bamako en s’imposant face aux Aiglons 2-0 au 2e tour éliminatoire du championnat d’Afrique U20.
Dimanche 25 mai 2014 au stade Modibo Keita de Bamako. La rencontre du 2è tour éliminatoire du championnat d’Afrique U20 entre les Aiglons du Mali et les Etalons juniors est à la 66è mn. Averti suite à une première faute sur Zakaria Sanogho, le défenseur malien Sékou Bakayoko récidive sur le meilleur joueur. L’arbitre sénégalais Daouda Guèye sanctionne la faute. Il met sa main dans la poche pour le deuxième carton, synonyme d’exclusion. Il se ravise sous les protestations des juniors maliens et brandit un carton jaune à un autre Aiglon, Moussa Sissoko. Incompréhension ! « J’ai sifflé la faute certes, mais j’ai attribué le carton jaune au dossard n°7 parce qu’il a protesté ». C’est l’explication donné par le directeur de la partie sur ce fait de jeu. Dans cette opposition rythmée, engagée et physique, ce sont les U20 burkinabé qui ont montré plus d’envie et de détermination pour la victoire. Eux qui ont été littéralement corrigés à l’aller 0-3. Avant l’entame, personne n’osait parier sur une victoire des Etalons, mieux à la qualification. Même les jeunes joueurs maliens pendant les formalités avaient le sourire aux lèvres. N’en parlons pas des supporters qui pensaient que leurs protégés allaient faire d’une bouchée leurs adversaires. Mais après le quart d’heure de jeu, les visages ont commencé à se froncer. « Ils sont bons ces Burkinabè », « Comment s’appelle le dossard n°17 ? », entendions-nous ici et là. A la 17èmn, le dossard n°17 (Zacharia Sanogho) en question se signale. Sur l’un de ses multiples débordements, il dépose une balle millimétrée sur la tête d’Ilias Sawadogo qui ouvre le score. Cela sonne du même coup le début de la nette domination burkinabé.
Comme dans leur jardin, les Etalons multiplient les raids. Seulement, Emmanuel David Gora et le capitaine Faïçal Ouédraogo ont du mal à trouver leurs marques. Le même Faïçal dans cette période de domination territoriale s’est signalé négativement en perdant son face à face avec le portier malien. Pourtant avant cela, il a bien exécuté un coup franc magistral renvoyé par la barre transversale. Le public malien en bon connaisseur de la chose footballistique adopte les Etalons juniors, notamment son feu follet Zakaria Sanogho. Il est ovationné à chacune de ses touches de balle. Les Aiglons sont, eux, hués. En vérité, l’équipe burkinabè a surtout pêché par anticipation. Sinon, rien à lui reprocher. Elle a fait preuve d’une discipline tactique ponctuée par une solidarité et une combativité exemplaire.
Le doublé d’Ilias Sawadogo (67è mn) est venu redonner un espoir au Burkina Faso. Un espoir qui s’est étouffé dans l’œuf. Néanmoins, les Etalons juniors ont gardé leur honneur sauf. Ils ont montré qu’à cœur vaillant, rien d’impossible. Ils ont frôlé l’exploit. Qualifiant l’équipe burkinabè de « vaillante », l’entraîneur des Aiglons, Fagnery Diarra, a expliqué la défaite sur le fait que les consignes n’ont pas été respectées par ses joueurs. Il a tenu à présenter ses excuses au public malien. Pour celui des Etalons juniors, Sidi Napon, « J’avais aussi prévenu que je ne venais pas au Mali en vaincu mais en conquérant. Gagner contre le Mali à domicile et partir aux tirs au but était mon objectif. Malheureusement l’objectif n’a pas été atteint ». Les Aiglons du Mali croisent pour le dernier tour les Eperviers juniors du Togo qui a mis hors course les Lionceaux de l’Atlas du Maroc.
