La médiation entreprise depuis le samedi 18 mai par Sébastien Dayama président d’honneur du Syndicat national des taximen du Burkina (SYNTAB) entre frondeurs et responsables syndicaux a accouché d’un protocole d’accord, entériné le lundi 26 mai 2014 d’accord parties. Par cette signature les deux parties hier en conflit ouvert ont déclaré avoir définitivement enterré la hache de guerre.
C’est fait, les autorités du Syndicat national des taximen du Burkina (SYNTAB) et leurs contempteurs, un groupe de frondeurs a pris fin le lundi 26 mai 2014 par la signature d’un protocole d’accord à Ouagadougou. Dans le conflit opposant les responsables syndicaux et le groupe de frondeurs qui, non seulement contestait la manière dont leur bureau syndical a été renouvelé, mais également avait une dent particulièrement acérée contre le vice-président, le président d’honneur du SYNTAB Sébastien Dayama a eu le mérite d’accorder les violons.
Le conflit ne serait plus qu’un vieux souvenir aux dires des protagonistes. M. Dayama, en entamant le processus de réconciliation par un accord ad minima avait penché la balance le samedi 18 mai dernier vers l’apaisement des cœurs. Ainsi les principaux protagonistes avaient fait la paix des braves, en acceptant le pardon mutuel, base d’un règlement du conflit dans un esprit apaisé. Une stratégie payante, puisque la médiation a abouti à un accord qui, selon les « belligérants » satisfait tout le monde.
Le samedi 18 mai 2014 en effet, les deux parties en conflit, conduites respectivement par le vice-président du syndicat, Oumarou Kiéma qui dirigeait de facto le bureau et Souleymane Ouédraogo, porte-parole des frondeurs s’en sont remis à la médiation de leur président d’honneur.
Aujourd’hui, tous se réjouissent de la médiation qui a débouché sur l’installation d’un bureau de consensus : Oumarou Kiéma, ex-vice président est chargé de mission dans le nouveau bureau du SYNTAB. « Je ne suis plus vice président, j’ai cédé mon fauteuil aux jeunes » a déclaré le doyen, avant de donner des conseils et des gages de bonne foi : « Nous avons fait plus de 30 ans, nous connaissons ce qu’il y a dans le syndicat, ce n’est pas facile. Il faut être tolérant, accepter tout le monde. Comme le nouveau bureau est formé de jeunes, nous allons les accompagner ». Tout comme lui, El Hadj Hamado T. Kaboré l’ex-président a laissé la place aux jeunes et devient président d’honneur du SYNTAB. Il prie qu’Allah accompagne ses « petits enfants ».
Souleymane Ouédraogo, délégué des désormais ex-frondeurs devient dans le nouveau bureau secrétaire général. « La hache de guerre est réellement enterrée. Il n’y a plus de problèmes, plus de conflit entre nous. On s’est entendu sur la base de nos revendications. Nos anciens dirigeants ont accepté de se mettre en retrait pour nous conduire » a expliqué M. Ouédraogo avant de réitérer les remerciements des bénéficiaires au médiateur. Souleymane Ouédraogo indique pour lever toute équivoque que dans les propositions initiales des frondeurs au médiateur, il étai prévu de donner la présidence au camarade Saada Sawadogo, la vice-présidence à Karim Ouédraogo. Mais une fois sur place, la réforme des dénominations dans le nouveau bureau lui a fait écoper du poste de secrétaire général que ses amis lui ont demandé d’assumer.
Pour le médiateur, Sébastien Dayama, directeur général de IDM, a résumé le protocole d’accord en six différents points : « premièrement, nous avons décidé de revoir le bureau qui a été mis en place lors des travaux du congrès les 4 et 5 avril 2014. Deuxièmement, nous avons décidé de faire une relecture des statuts du SYNTAB. Troisièmement, nous avons décidé de mettre en place un conseil de sages composé de personnes âgées du syndicat. Quatrièmement, nous avons décidé de la mise en place d’une feuille de route pour le nouveau bureau et cinquièmement, de mettre en place un nouveau bureau, résultant de celui mis en place les 4 et 5 et des membres proposés par les frondeurs ». « Nous sommes en train de mettre en place un programme d’activités et des comités pour la mise en œuvre de ces différents points » a conclu le facilitateur.