L’aventure de l’équipe nationale junior du Burkina s’est une nouvelle fois arrêtée au stade des éliminatoires. En effet, les Etalons, malgré leur victoire 2 buts à 0, le 25 mai dernier face aux Aiglons du Mali, au stade Modibo Kéïta de Bamako, sont une nouvelle fois sortis dès leur entrée en lice dans les éliminatoires de la CAN de leur catégorie. La faute à la correction (0-3) reçue à domicile, lors du match aller. Une nouvelle contreperformance qui vient grossir le nombre d’échecs enregistrés dans cette catégorie, d’autant plus qu’il faut remonter à Congo Brazza 2007 pour voir une participation du Burkina à la phase finale de la CAN junior.
Pourtant, les Etalons junior, n’eût été le naufrage collectif de Ouagadougou, auront livré un match de belle facture à Bamako. Toute chose qui ne peut que générer des regrets. Et qui pourtant montre que le sélectionneur de l’équipe a su tirer les leçons de l’échec de Ouagadougou. Mais, cette performance inattendue (même si elle n’a pas aboutie à la qualification espérée) pourra-t-elle sauver la tête de Sidi Napon et de son staff ? Rien n’est moins sûr ! D’autant que quelques jours avant la manche retour, le président de la Fédération burkinabè de football (FBF), le colonel Sita Sangaré, semblait assez sûr de la décision qui serait prise en cas de non qualification. En effet, lors de la dernière assemblée générale du 17 mai dernier, Sita Sangaré avait clairement laissé entendre que si Sidi Napon n’avait pas été éjecté après la défaite 3 à 0, c’était seulement pour ne pas « créer un électrochoc au sein du groupe », ajoutant que c’était justement pour cela qu’il attendait le match retour pour prendre une décision.
Et ce discours a, encore une fois, été renouvelé après le match retour dans des propos rapportés par nos confrères de L’Express du Faso. Surtout que le patron du football burkinabè avait expliqué à qui voulait l’écouter qu’avec le potentiel de l’équipe, une telle défaite était difficilement admissible. Morceau choisi : « Mes sentiments sont vraiment contrastés… Personnellement, c’était une grosse déception au regard des potentialités de cette équipe. Perdre aussi lourdement à domicile est inadmissible. On a tous eu une douche froide lors du match de Ouagadougou ». En tous les cas, même s’il semble ne rien vouloir laisser paraître, il apparait clairement qu’entre l’ancien international et la FBF, on est plus proche d’une rupture que d’une prolongation de contrat. Et les prochains jours seront cruciaux.