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Le Quotidien N° 1073 du 27/5/2014

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Approvisionnement de Ouagadougou en eau potable: La situation des barrages n° 1, 2 et 3 inquiète
Publié le mardi 27 mai 2014   |  Le Quotidien


Alimentation
© aOuaga.com par A.O
Alimentation en eau de Ouagadougou : la situation des 3 barrages préoccupe
Lundi 26 mai 2014. Ouagadoougou. Un atelier national d’échanges sur la gestion durable des barrages n°1, 2 et 3 de la capitale burkinabè les 26 et 27 mai


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Informer et sensibiliser les participants sur l’ampleur des activités menées autour des barrages n°1, 2 et 3 de Ouagadougou en vue de proposer des mesures pour leur meilleure gestion. Tel est l’objectif d’un atelier d’échanges sur la gestion durable des barrages n°1, 2 et 3 de Ouagadougou, qui se tient du 26 au 27 mai 2014, dans la capitale burkinabè.

Alarmant ! C’est le terme employé par la ministre de l’Eau, des Aménagements hydrauliques et de l’Assainissement, Mamounata Belem, pour décrire la situation des barrages n°1, 2 et 3 de Ouagadougou. En effet, une visite des trois barrages, peu avant l’ouverture de l’atelier, a permis à la ministre de mesurer l’ampleur des activités menées autour desdits barrages : d’importantes superficies emblavées dans les cuvettes pour des activités maraichères, espaces de loisir implantés aux alentours des barrages sans un dispositif d’assainissement adéquat, dépôt d’huile de vidange aux abords des plans d’eau et évacuation des eaux de latrines dans les barrages. Selon la ministre Mamounata Belem, la multiplicité de ces activités autour des barrages n° 1, 2 et 3 « limitent sérieusement les besoins des populations de la ville en eau potable ». Ces activités ont déjà occasionné la réduction de la capacité de stockage des ouvrages, passant de 14 960 000 m3 en 1963 à moins de 8 960 382 m3 (soit une perte de 40%) et l’accroissement de 7% de pertes d’eau par évapotranspiration. Cette situation, regrette Mamounata Belem, est d’autant plus alarmante que l’ONEA (Office national de l’eau et de l’assainissement) a annoncé une pénurie d’eau cette année. En effet, l’ONEA est confronté à un déficit de production d’eau pour la capitale et ses environs. Le déficit journalier en 2015 se chiffre à 11 416 m3. En 2015, il atteindra 21 015 m3 et oscillera autour de 34 138 m3 en 2016. A ce problème de déficit d’eau s’ajoute celui de la pollution des eaux des barrages, qui contribue à augmenter le coût du traitement de l’eau par l’ONEA. Pour faire face à cette situation, foi de la ministre Mamounata Belem, le gouvernement a, au nom de l’ONEA, pris un certain nombre de mesures. Il s’agit, entre autres, de la réhabilitation de 57 forages existants, de la réalisation de 43 nouveaux forages et la finalisation des travaux de la phase 2 du projet Ziga. Ainsi, la situation nécessite une prise de mesures urgentes. D’où l’organisation de cet atelier d’échanges sur la gestion durable des barrages n°1, 2 et 3 de Ouagadougou. Cet atelier a pour objectifs de sensibiliser les participants sur l’ampleur des activités menées autour des barrages, de les informer sur les risques liés à la pollution de l’eau et de prendre des mesures pour une meilleure gestion des barrages. A l’issue de l’atelier, a fait savoir Mamounata Belem, des actions de sensibilisation sur la protection des trois barrages seront menées au profit des populations riveraines. Si après ces campagnes de sensibilisation, ces populations ne respectent toujours pas les consignes des services compétents, la méthode répressive sera alors appliquée .

Par Alphonse Chiba GUEBRE

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