Le Ministère des droits humains et de la promotion civique a organisé du 22 au 24 mai 2014 dans la ville de Sya, une session de formation des élèves-maîtres de l’Ecole nationale des enseignants du primaire (ENEP) de Bobo-Dioulasso. Cette formation sur le « Guide pédagogique pour l’éducation aux droits humains au primaire » concernera toutes les ENEP publiques du Burkina Faso en vue de généraliser son enseignement à partir de l’année scolaire 2014-2015.
Depuis la rentrée de l’année scolaire 2013-2014, une phase d’expérimentation de l’Education aux droits humains (EDH) au primaire est en cours dans six Circonscriptions d’éducation de base (CEB) de Ouagadougou et six autres de Bobo-Dioulasso. « Les conclusions de cette phase nous disent qu’on peut aller à la phase de généralisation dès l’année prochaine », a soutenu la directrice générale de la promotion des droits humains, Mariame Konaté. En effet, a-t-elle expliqué, l’introduction de ce module dans le cursus scolaire est la suite de tout un processus. Le Ministère des droits humains et de la promotion civique, a-t-elle dit, a reçu la mission d’introduire l’Education aux droits humains (EDH) dans le système d’enseignement formel du Burkina Faso. « A ce propos, de nombreuses actions ont été menées, notamment l’élaboration d’un guide », a poursuivi Mme Konaté. Pour rendre effective la généralisation de cet enseignement, le ministère a décidé de former tous les élèves-maîtres qui sont dans les sept ENEP publiques cette année. Quant aux enseignants qui sont sur le terrain, ils seront touchés par les conférences pédagogiques et les sessions de stage et formation, pour que dès la rentrée scolaire 2014/2015, ils soient tous aptes à enseigner la matière, a-t-elle rassuré. A l’ouverture de la session de formation des élèves-maîtres de l’ENEP de Bobo-Dioulasso, la directrice générale de la promotion des droits humains a rappelé que l’introduction de ce module vise à construire une culture universelle des droits humains faite de connaissances, d’aptitudes et de comportement.
Le MENA, partenaire incontournable
Cela, dans le but de construire la paix, levier d’un développement économique et social durable.
« Notre pays aspire fortement au développement durable, et il est de bon ton que la vie en société soit rigoureusement encadrée par des normes minimales. C’est pour faire des jeunes burkinabè, des leviers de ce développement que nous optons pour la voie de l’EDH », a soutenu Mariame Konaté. Ainsi, a-t-elle renchéri, par l’apprentissage et l’expérimentation de leurs droits, les enfants pourront comprendre en quoi consistent leurs droits fondamentaux, et ils seront capables de les revendiquer et de les respecter. Mme Konaté a salué l’accompagnement du Ministère de l’éducation nationale (MENA) depuis le début du processus en 2004. Elle a aussi appelé les futurs enseignants au sacerdoce dans leur profession, et les parents d’élèves à assumer leur grande responsabilité pour l’éducation des enfants en appui de celle des enseignants, en vue d’en faire des adultes de demain, responsables et soucieux du civisme et du respect des droits humains. Siaka Koné, inspecteur chef de la CEB de Bama, représentant le directeur provincial de l’enseignement de base du Houet, a apprécié cette formation. « Elle va certainement renforcer les connaissances et les aptitudes des élèves-maîtres qui seront bientôt sur le terrain, à mieux enseigner les droits humains aux enfants pour qu’il y ait plus de tolérance et de compréhension dans les écoles et par ricochet, dans la société », a-t-il estimé.