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Sidwaya N° 7672 du 26/5/2014

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Palais de justice de Banfora: Des manifestants exigent la libération du chef de terre de Siniéna
Publié le mardi 27 mai 2014   |  Sidwaya


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© Autre presse par DR
Palais de justice de Ouagadougou


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Des dizaines d’hommes et de femmes venus du village de Siniéna ont manifesté leur mécontentement, le jeudi 22 mai 2014 au palais de justice de Banfora. Ils réclamaient la libération de leur chef de terre, Nafigué Soma, incarcéré il y a environ deux mois, suite à une décision de justice liée à un litige foncier.

Quinze kilomètres, c’est la distance qu’ont parcouru les manifestants à pied, pourvenir réclamer la libération « immédiate et sans condition », de leur chef de terre, Nafigué Soma, détenu à la Maison d’arrêt et de correction de Banfora. En effet, sans couteau ni gourdin, ils ont envahi la route nationale n°7 depuis leur village, pour venir assiéger le palais de justice de Banfora, afin de libérer leur chef. C’était un tohu-bohu, avec des menaces proférées à l’endroit de la justice, hier 22 mai 2014 dans l’enceinte du palais de justice. Grâce à la dextérité des gardes de sécurité pénitentiaire, la tension et l’acharnement des insurgés se sont progressivement estompés. Le procureur et le président du Tribunal ont échangé à huis clos, avec trois représentants des manifestants, pendant plusieurs dizaines de minutes, avant d’aboutir à un consensus. Pour les manifestants que nous avons interrogés pendant qu’ils étaient près à libérer les lieux, la justice a promis de libérer leur chef durant les 48 heures à venir au plus tard. D’autres manifestants, les plus belliqueux, ont qualifié cette promesse de dissuasive. A entendre les différents propos des manifestants, on pourrait dire qu’il y a déficit de communication, car les insurgés estiment que l’incarcération de Nafigué Soma est une décision arbitraire et partisane. Tout laisse à croire que cette affaire pourrait connaître un autre rebondissement. A l’issue de leur entretien, le procureur près le Tribunal de grande instance de Banfora s’est voulu rassurant devant la presse. « Nous nous sommes compris », a-t-il déclaré. Pour lui, c’est une décision qui a été rendue et qui est frappée d’appel. Autrement dit, il revient à la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso de donner suite à la requête de ces manifestants qui sera transmise. En rappel, Nafigué Soma a été condamné dans cette affaire en 2014, à 24 mois d’emprisonnement ferme, car, selon le procureur, il bénéficiait déjà d’un sursis en 2011. Ce litige qui daterait de quelques années déjà, oppose le village de Siniéna à celui de Tionouna, distants d’environ 5 kilomètres, tous situés dans la commune de Banfora. Nafigué Soma du village de Siniéna est opposé au sieur Djôssô du village de Tionouna qui bénéficierait de l’aval d’un frère militaire du nom de Fabarka dans cette affaire. La goutte d’eau qui aurait fait déborder le vase dans ce litige se situe à trois niveaux, selon les manifestants. Ils estiment tout d’abord qu’il est temps d’emblaver les champs, alors que leur chef de terre qui est habilité à faire le rituel avant le début de la nouvelle saison est incarcéré. La 2ème raison est que le nommé Fabarka, accompagné d’un huissier de justice et d’autres personnes, aurait fait balayer à coups de machettes, des exploitations entrant dans le cadre de la petite irrigation de neuf exploitants du village de Siniéna, il y a moins de trois semaines. Par ailleurs, les manifestants reprochent au fils ou neveu de Djôssô, une attitude de mépris. A les entendre, ce dernier se pavanerait dans les ruelles de Siniéna, sur sa moto, et dirait à qui veut l’entendre, que la justice est acquise à leur cause. Affaire donc à suivre.



Mamadou YERE
(AIB Comoé)

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