Ouagadougou abrite du 27 au 30 août 2012 une réunion régionale d’experts sur l’initiative de la grande Muraille verte pour le Sahara et le Sahel. La cérémonie d’ouverture de cette réunion s’est déroulée le 27 août 2012 en présence du ministre de l’Environnement et du développement durable, le Pr Jean Coulidiaty, et du ministre de l’Ecologie et de la protection de la nature du Sénégal, Haïdar El Ali. Cette cérémonie a permis de faire un bref aperçu de ce qui serait dit durant ces quatre jours.
Fournir des efforts dans la recherche des voies et moyens nécessaires pour la mise en œuvre de l’initiative africaine de laquelle découle le projet majeur africain de la grande Muraille verte, tel est l’objectif de la réunion régionale qui se tient du 27 au 30 août 2012 à Ouagadougou. En effet, ce projet adopté en 2007 par les chefs d’Etat et de gouvernement africains, vise à affronter les effets préjudiciables d’ordre social, économique et environnemental de la dégradation des terres et de la désertification dans les zones du Sahara et du Sahel. Selon le représentant du secrétaire exécutif de l’Agence panafricaine de la grande Muraille verte, Aboubacar Zougoulou, « l’Afrique est le continent le plus affecté par les multiples problèmes liés aux changements climatiques, de désertification, de dégradation des terres et des écosystèmes. Il est le moins préparé à affronter ce fléau et donc le plus vulnérable. Dans ce continent, la zone sahélo- saharienne est la plus affectée, nécessitant prioritairement des efforts soutenus des Africains et de la communauté internationale, car cette situation est le fait des pays développés avec leurs sources de pollution et de nuisance de toutes sortes ». Aussi, il a ajouté que : « notre intime conviction est que l’Afrique doit changer d’approche et de stratégie. Car nous constatons avec regret que toutes les initiatives nationales, sous-régionales et internationales ont montré leurs limites, puisque inadaptées. »
Promouvoir les initiatives nationales
Dans la même logique, le Pr Jean Coulidiaty a informé les participants sur les initiatives burkinabè allant dans le sens du reverdissement et de la récupération des terres. Il les a en outre rassurés de la disponibilité de son pays à accompagner l’initiative et à offrir toute expertise nécessaire dans la réalisation de la grande Muraille verte. Depuis 2005, le processus de conceptualisation et d’étude de modalités de mise en œuvre a abouti le 17 juin 2010 à N’Djaména, au Tchad, lors du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement, à la création de l’Agence panafricaine de la grande Muraille verte. Cette agence regroupe 11 Etats et a pour missions la coordination et le suivi des activités de mise en œuvre et est sous la coupe de la Commission de l’Union africaine (UA). Ainsi, l’Agence panafricaine de la grande Muraille verte (APGMV) a développé une planification stratégique et un plan d’actions quinquennal consolidé 2011-2015 à partir des plans d’actions nationaux des Etats membres, a confié Aboubacar Zougoulou. Le premier cycle a pour objectif final d’installer dans les territoires sahéliens arides, les bases durables et opérationnelles d’une transformation socio-économique et environnementale favorable à l’émergence de pôles ruraux. Selon Haïdar El Ali, ministre de l’Ecologie et de la protection de la nature du Sénégal, un jalon important sera posé à l’occasion de la présente réunion. Il a aussi souligné le rôle majeur que son pays a joué dans la conception de la grande Muraille verte.
Aussi, il a conclu qu’« il nous faudra donc avoir l’ambition de réussir notre initiative car si nous arrivons à asseoir les aménagements adéquats sur une envergure d’au moins 11 millions d’hectares sur notre continent, nul doute que notre contribution à la résolution de l’équation de l’empreinte aurait été déterminante et reconnue. »