La Maison de l’entreprise du Burkina Faso et ses partenaires ont au cours de la nuit du mérite, le vendredi 23 mai 2014 à Ouagadougou, été récompensés 30 jeunes porteurs de projets à hauteur de 107 millions de F CFA.
Magnifier le secteur privé par des trophées et distinctions, donner la possibilité à des porteurs de projets d’entreprise de réaliser leur rêve à travers des subventions, tels sont les objectifs recherchés par la Maison de l’entreprise du Burkina Faso en organisant la nuit du mérite. Cette célébration est intervenue, le vendredi 23 mai 2014, à Ouagadougou où 30 plans d’affaires ont été primés sur les 881 plans reçus à l’issue de la préselection, la sélection puis la phase d’entretien. Le volet « prix du mérite », comptent 11 distinctions dont 8 dans la catégorie prix institutionnel et 3 au titre du prix national. Il s’agit d’une part du meilleur artisan du village artisanal de Ouagadougou, remporté par Lucien Bobléwindé Bancé. Celui-ci exerce dans la maroquinerie. Prix composé d’un trophée, d’une attestation et de la somme de 100 000 F CFA. Ensuite du prix du meilleur membre de la Chambre des métiers de l’artisanat du Burkina Faso échoit à Boureima Tapsoba qui est reparti avec une attestation et 200 000 F CFA. La structure organisatrice de l’événement a aussi recompensé trois membres qui constituent des modèles à ses yeux (clinique saint Jean, Hereso et Cintech), avec une attestation et un trophée chacun. D’autre part, le meilleur chargeur de l’année 2013 est revenu à l’établissement Boureima Nana, prix doté d’une attestation et d’un trophée. La charcuterie moderne de Boukari Nougtara, s’adjuge le prix du meilleur exportateur dans la filière bétail/viande, composé d’un trophée, d’une attestation et de la somme de 300 000 F CFA. Quant au volet, « compétition des plans d’affaires », 30 porteurs de projet jugés rentables se sont partagé la cagnotte de 107 millions 500 mille F CFA. Des prix variant de cinq cent mille à dix millions de F CFA. Les projets retenus sont entre autres, une production d’emballages bio-dégradables, la mise en place d’unité de conserve de tomates fraîches, d’une plateforme de e-commerce agricole, de transformation et de commercialisation de la viande ou encore l’installation d’une unité de production de briquettes combustibles à base de pailles de riz.
Lancer les étudiants-entrepreneurs
Pour la présidente du Jury, Félicté Traoré, directrice de l’Ingénierie conseil-développement d’entreprises, les critères sont entre autres, l’entreprenant lui-même, c’est-à-dire son niveau de maîtrise du projet, l’engagement du promoteur à le réaliser, ensuite la qualité intrinsèque du projet, notamment sa faisabilité et sa rentabilité. Outre les 30 plans d’affaires primés, 15 porteurs de projet beneficieront d’une assistance technique sur 10 mois. Au cours de cette nuit du mérite, le groupe Coris annonce la création d’une Fondation dédiée aux étudiants-entrepreneurs. C’est Pierre Claver Damiba, consultant international et représentant du President-directeur général du groupe bancaire qui a fait l’annonce. Dotée d’un capital initial de 500 millions de F CFA ; cette structure dont la date de démarrage n’a pas été pour le moment communiqué, va lancer les premiers d’étudiants en fin ou en cours d’études, désireux d’entreprendre. M. Damiba a précisé qu’il s’agira de les mettre en compétition et de permettre aux lauréats de lancer leurs entreprises ou de les développer si elles existent déjà. « Nous pourrons donner une subvention allant de 25 à 50 millions de F CFA au candidat gagnant, pour qu’il puisse capitaliser sur cette somme et évoluer avec son entreprise », a-t-il declaré. Cette initiative a été aussitôt saluée par le ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, Arthur Kafando. Pour lui, c’est un accompagnement pour les jeunes entrepreneurs, toute chose qui contribuera à resorber la question du chômage. M. Kafando a par ailleurs apprécié positivement la tenue de la nuit du mérite qui se tient depuis quelques années. « C’est déjà un bon point pour la Maison de l’entreprise du Burkina Faso et ses partenaires, il y a vraiment des projets innovants qui sont porteurs de valeur ajoutée pour l’économie burkinabè et qui ne demandent qu’à être financés », a-t-il dit.