Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



L’Hebdo du Burkina N° 782 du

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Situation nationale : Blaise Compaoré travaille pendant que ses opposants conspirent
Publié le lundi 26 mai 2014   |  L’Hebdo du Burkina


Le
© Présidence par DR
Le président du Faso, Blaise Compaoré, a incité les industriels singapouriens à investir au Burkina à l`occasion de l`ouverture, le 24 avril 2014 à SIngapour, du Forum des investisseurs privés du Burkina


 Vos outils




Plus 2015 s’approche, plus nos opposants ne rêvent que d’une chose  : succéder à Blaise Compaoré. Chose normale sauf que leur tactique laisse à désirer parce qu’ils laissent entrevoir l’utilisation de moyens illégaux pour atteindre leur objectif. Convaincu pour certains d’entre eux que leur heure a sonné, ils ne reculent devant rien pour discréditer le président Compaoré. Et pourtant  !



« Ne savez-vous pas qu’il est fatigué et malade  ? Laissez-le se reposer car il le mérite  », a déclaré Soumane Touré, un opposant à Blaise Compaoré lors de la dernière rentrée politique de son parti politique, le PITJ. Et ils sont nombreux ses opposants et certains médias qui tiennent ce genre de propos visant à faire croire aux populations que le président Compaoré n’a plus les pleines capacités physiques, pour briguer un autre mandat.

De façon directe ou par le fait d’allusions malveillantes, on veut faire croire au peuple burkinabè que la santé du président est défaillante, raison qui militerait en plus pour qu’il passe la main. Alors qu’ils sont nombreux ces opposants qui comptent plus de lunes que l’actuel président mais qui lorgnent toujours Kosyam.

Si le président Compaoré n’est plus le jeune et frigant capitaine qu’il était lorsqu’il prenait le pouvoir le 15-Octobre 1987, il n’est pas devenu non plus un vieillard sénile de la race des présidents dinosaures ou de ceux qui vont voter en fauteuil roulant.

Malgré les critiques acerbes et parfois malveillantes mais toujours sans preuve sur une supposée santé précaire du chef de l’Etat, Blaise Compaoré, comme à son habitude, ne s’est jamais départi de son calme légendaire  ; laissant les folles rumeurs mourir de leur belle mort. Alors qu’il est de notoriété publique qu’en Afrique et même ailleurs, porter des accusations aussi graves sur l’état de santé du chef de l’Etat peut vous conduire en prison.

Cependant, n’étant pas un immortel à ce que l’on sache, Blaise Compaoré  comme tout être humain subit les vicissitudes et les caprices du temps. Il n’est plus jeune mais il n’est pas non plus un vieillard grabataire.

L’homme reste hyper actif et ne ménage aucun effort dans l’exercice de ses fonctions. Le développement du Burkina Faso lui tient vraiment à cœur. Il s’accorde très peu de repos, sillonne le monde à la recherche de partenaires au développement. 

Kosyam contre vents et marées

Pour une catégorie d’opposants politiques qu’on dit être les radicaux de l’opposition et dont les penchants révolutionnaires et/ou communistes sont avérés, la fin justifie les moyens. Aussi n’entendent-ils pas faire dans la dentelle pour déloger l’actuel locataire de Kosyam.

Ils ne veulent surtout pas entendre parler de référendum pour trancher la question de l’article 37 de la Constitution. Eux qui pourtant claironnent d’avoir le peuple avec eux. Ils seraient sûrs de leur fanfaronnade qu’ils exigeraient même le référendum pour écarter Blaise Compaoré, un redoutable candidat.

Si de façon éhontée certains affirment que le référendum et toute modification de l’article 37 seraient illégales, c’est espérer tromper le peuple analphabète mais pas bête dans sa grande majorité  ; d’autres ont cependant l’honnêteté ne serait-ce que intellectuelle de convenir avec ceux qui estiment que l’article 37 est juridiquement modifiable que le problème en réalité n’est pas juridique.

C’est ce qu’a dit Roch Marc Christian Kaboré face aux médias lors de la récente conférence de presse de l’opposition politique, avec pour objectif de dévoiler sa stratégie de lutte contre le référendum. «  En effet, le problème, a dit le président du MPP  n’est pas juridique  ». Ce qui en clair veut dire que légalement, rien ne s’oppose à la modification de l’article 37.

Il prend de fait le contre-pied de certains opposants qui ont toujours chanté avec une sérénité déroutante que toute modification de l’article 37 est anticonstitutionnelle.

Sont de ceux-là, Me Sankara et Zéphirin Diabré, le chef de file de l’opposition politique qui ne sont pourtant pas contre qu’on puisse modifier cet article pour le sacraliser. Conclusion, ils savent donc que l’article 37 est modifiable contrairement à ce qu’ils avancent. Ils ne sont simplement pas pour que cette modification puisse profiter au président Compaoré.

Du coup, il est donc évident que c’est ce dernier qu’il faut empêcher par tous les moyens de prendre part à la course présidentielle de 2015 pour augmenter eux leur chance d’accéder à la magistrature suprême. C’est cela qui explique les contradictions qu’ils font dans la lecture de l’article 37 et les possibilités de modifications qu’elle offre.

Roch ne veut pas se dédire

Quant à Roch Marc Christian Kaboré, lorsqu’il affirme que le problème de la modification de l’article 37 n’est pas juridique, il reste dans une constante. C’est la position qu’il a toujours défendue et réaffirmé lors du IVe congrès ordinaire du CDP avant d’être débarqué de la direction de ce parti.

Mais les raisons, selon lui, pour lesquelles l’article 37 ne doit pas être modifié sont différentes. Car cela tient à la parole donnée et à un consensus sur la question au lendemain de la mort de Norbert Zongo. De la parole donnée, nous disons qu’il ne s’agit pas d’un élément légal pouvant être pris en compte.

La parole donnée, peut-être faite en camarades, en privé et cela n’engage que les personnes concernées et non la nation entière. Ce n’est pas parce que vous avez promis donner de l’argent à quelqu’un et que vous ne vous êtes pas exécuté qu’il a le droit de vous traîner devant les tribunaux. Quant au consensus, il ne saurait être supérieur au droit dont la primauté absolue est garantie en démocratie sur tout le reste.

D’ailleurs, aucun consensus n’est acquis indéfinitivement car la société n’est pas statique mais relève d’une dynamique. Dynamique qui peut faire voler un consensus trouvé à un moment donné ou qui peut être réaménagé. En réalité et en la matière tout n’est qu’une raison de rapports de force entre groupes ou individus.

Comme quoi aucun consensus ou même l’unanimité ne peut résister à la force du droit. Appeler au référendum sur la question de l’article 37 est légal. Et tous les démocrates sincères doivent se mobiliser pour le respect strict des lois de la République qui sont le socle de la coexistence des populations. Populations qui n’aspirent qu’à vivre en paix et non à servir de chair à canon afin d’assouvir les ambitions démesurées d’opposants sans programme de société.

Angélin DABIRE

 Commentaires