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Perturbation de la conférence sur le référendum : la société civile du Yatenga condamne
Publié le lundi 26 mai 2014   |  Autre presse


Etat
© aOuaga.com par Séni Dabo
Etat de droit, laïcité et cohésion sociale : OCADES-Burkina pose le débat
Samedi 5 avril 2014. Ouagadougou. L`ONG OCADES Caritas Burkina a organisé sa première conférence publique DHI (développement humain intégral) sur le thème "Etat de droit, laïcité et cohésion sociale au Burkina Faso : questions actuelles et repères d`action". Photo : Pr Luc Marius Ibriga, conférencier


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"Quand des militants du CDP de Ouahigouya font un attentat sur les libertés !". Tel est l'intitulé de la déclaration de la Coordination provinciale du Yatenga contre la vie chère sur la perturbation, le 24 mai 2014 à Ouahigouya, de la conférence publique du professeur Luc Marius Ibriga sur le référendum.


C’est avec une grande attention que la coordination provinciale du Yatenga contre la Vie Chère a suivi les événements qui, le samedi 24 mai 2014 à Ouahigouya, ont conduit à la perturbation et à la non tenue de la conférence publique organisée par le Forum des Citoyens pour l’Alternance (FOCAL) en partenariat avec le Centre pour la Gouvernance Démocratique (CGD). En effet, ces organisations avaient convié le public de Ouahigouya dans la salle des spectacles de la Maison des Jeunes et de la Culture pour échanger autour du thème suivant : « La question de l’opportunité du référendum pour la révision de l’article 37 de la constitution : consultation démocratique ou manipulation politique ? »

C’est quelques minutes après le début de la conférence, que des individus bien connus dans la ville, déjà présents dans la salle, ont manifesté bruyamment puis violemment leur ferme intention de mettre fin à la conférence pour empêcher selon eux : « des étrangers venus de Ouagadougou, ne viennent insulter Blaise Compaoré à Ouahigouya ». Ils ajoutent : « évoquer la question de l’opportunité ou non de la révision de l’article 37ne se fera pas à Ouahigouya » ; « l’article 37 sera révisé, le sénat sera installé, n’en déplaise à quiconque, et même par la force s’il le faut ».

Par la suite, ils s’en prennent vertement au conférencier, le professeur Luc IBRIGA, en lui proférant des propos orduriers, menacent les organisateurs, empoignent un des participants, traitent les autres participants de tous les noms en leur faisant comprendre : « c’est la loi de la violence qui s’imposera désormais ».

Du reste, il faut faire remarquer, qu’un groupe plus important de leurs partisans avait été posté dans l’enceinte de l’école Bimbilin, située à quelques dizaines de mètres du lieu de la conférence, pour intervenir en rescousse en cas de besoin. Cela montre clairement qu’il s’agit d’une opération préméditée, planifiée et exécutée.

La conséquence de ces agissements fut ni plus ni moins, que la fin de la conférence, telle qu’ils l’avaient préméditée.

Face à cela, la Coordination Provinciale du Yatenga contre la Vie Chère, prend à témoin l’opinion locale, nationale et internationale sur de telles dérives caractérisées par des intentions manifestes et véritables de remise en cause des libertés individuelles et collectives, du droit à l’information, de la liberté d’opinion, de la liberté d’expression de la part d’individus , sans doute instrumentalisés à dessein par des responsables politiques.

Elle condamne fermement les actes ayant conduit à l’interruption de la conférence publique du FOCAL le samedi 24 mai 2014 à Ouahigouya.
La coordination exige des autorités administratives de la Région :

- La prise de mesures appropriées pour le respect des libertés individuelles et collectives,
- Des sanctions à l’encontre de ces individus qui ont pour noms :

- OUEDRAOGO Malick dit prince, chauffeur à la retraite
• BARRY Boukary dit Godré
• OUEDRAOGO Abdou Nassirou
• OUEDRAOGO Ibrahim
• SAWADOGO Isso
• MAIGA Tidiani
• OUEDRAOGO Souleymane dit « Y a pas moyen ».

Du reste, la CCVC attire l’attention de ces individus sur le fait que personne ne détient le monopole de la violence ; elle recommande à toutes les organisations de se donner tous les moyens pour sécuriser leurs activités.

- Aux organisations de la société civile, la CCVC appelle à la mobilisation et à la vigilance pour barrer définitivement la route aux velléités de remise en cause des acquis démocratiques ;
- Appelle les responsables et militants des partis politiques à se départir de tels agissements propres à plonger la région et le pays dans les affres de l’intolérance, du régionalisme et de la violence. Rappelons-nous les guerres civiles en Côte d’Ivoire, en Centrafrique, etc.
- Appelle ses militants, sympathisants et toute la population à la mobilisation et au combat contre l’impunité, la fraude et la corruption !
- Invite ses militants et sympathisants à se tenir prêts pour tout mot d’ordre que l’évolution de la situation recommanderait.


Pour le bureau de la Coordination Provinciale,

Pour les Centrales syndicales, la CGTB

Boureima SAWADOGO

Pour les syndicats Autonomes, le SYNATEB

Somgaalian SAWADOGO


Pour les Mouvements et Associations de la société civile, le MBDHP

Moulaye SABA

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