Le ministère des Mines et de l’Energie a tenu son premier Conseil d’administration du secteur ministérielle (CASEM), le lundi 19 mai 2014 à Bobo-Dioulasso. Outre l’examen et l’adoption du programme d’activités de l’année en cours, les participants ont porté leur réflexion sur le thème : « Energie solaire au Burkina Faso : Etat des lieux et perspectives ».
Le ministère des Mines et de l’Energie a organisé son premier Conseil d’administration du secteur ministérielle (CASEM) de l’année sous le thème : « Energie solaire au Burkina Faso : Etat des lieux et perspectives ». Un thème qui vient indiquer l’engagement du département à faire en sorte que l’énergie solaire soit une réalité, selon le ministre Salif Lamoussa Kaboré. « Nous souhaitons développer l’énergie solaire.
Un appel d’offres a été lancé pour recruter un opérateur qui va développer 33 MWc pour Zagtouli. Cela va coûter 62 millions d’Euros, soit plus de 40 milliards de F CFA (40 668 900 000 FCFA). Nous sommes en discussion avancée avec la SEMAFO pour conclure sur le prix de cession, afin que cette société puisse développer 20 mégawatts/heure », a-t-il dit. Par ailleurs, le ministre des Mines et de l’Energie a fait comprendre qu’un appel d’offres a été lancé pour recruter cinq opérateurs qui vont installer dans cinq localités du Burkina Faso 10 mégawatts/heure. « C’est un partenariat public-privé. Nous donnons un accord, le promoteur vient s’installer et vend le kwh à un prix qui ne va obérer la situation financière de la SONABEL.
A l’horizon 2015, nous aurons plus de 100 mégawatts de solaire installés dans notre pays. Cela veut dire que le Burkina Faso a opté résolument pour le développement de l’énergie solaire », a renchéri le ministre. Lamoussa Kaboré a fait savoir que les priorités de son département en 2014 dans le secteur de l’énergie sont entre autres, l’accessibilité et l’augmentation de l’offre énergétique afin de réduire les délestages. Pour cela, le ministre Salif Lamoussa Kaboré entend faire en sorte que d’ici à la fin de 2014, les 40 mégawatts de Bobo-Dioulasso soit une réalité. « Nous sommes en train de vouloir recruter un producteur indépendant d’électricité qui va installer une centrale de 70 à 100 mégawatts », a-t-il ajouté. En ce qui concerne le secteur minier, Salif Lamoussa Kaboré compte sur l’augmentation de la production d’or et l’octroi d’autres permis d’exploitation. Pour lui, le manganèse de Tambao devra être sur le marché à la fin de l’année.
Plus de 191 milliards de F CFA de recettes minières
Au cours du premier CASEM de son département, le ministre Salif Lamoussa Kaboré a fait un bilan des résultats engrangés. Dans le secteur minier, il ressort qu’en 2013, le Burkina Faso a produit 32 tonnes d’or. Le ministère a, de ce fait, pu mobiliser plus de 191 milliards de F CFA de recettes minières au profit du budget de l’Etat. M. Kaboré s’est également félicité de l’adoption de la politique sectorielle des mines, et l’obtention par le Burkina Faso du statut de pays conforme aux exigences de l’Initiatives pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).
Dans le secteur énergétique, Salif Lamoussa Kaboré a évoqué l’adoption de la politique sectorielle de l’énergie, la mise en marche de la première tranche de 18 mégawatts de la centrale de Komsilga et la poursuite de la construction de la 3e tranche de 36 mégawatts. M. Kaboré a ajouté que 45 nouvelles localités ont été électrifiées et 20 300 nouveaux ménages se sont abonnés. Il a également parlé de la poursuite des études et des travaux préparatoires de la réalisation des interconnexions électriques entre le Burkina et le Ghana, le Nigéria via le Niger.