L’ancien président ghanéen John Jerry Rawlings sera bel et bien à Ouagadougou dans le cadre du festival Ciné droit libre qui se tiendra du 1 au 7 juin 2014. L’annonce a été faite ce jeudi 22 mai 2014 au détour d’une conférence de presse animée par les promoteurs de ce festival, qui est à sa dixième édition.
Le thème retenu cette année est «I have a dream» qui signifie «J’ai fait un rêve». «Il y a 10 ans, nous avons fais un rêve de pouvoir créer ce cadre de liberté et de promotion des droits humains. Il y a 20 ans, Nelson Mandela réalisait son rêve et accédait au pouvoir en Afrique du Sud. Que reste t-il du célèbre discours, I have a dream, de Martin Luther King, 50 ans après qu’il l’ait prononcé?» Telles sont entre autres des raisons qui justifient le choix du thème de cette dixième édition.
Ce sont au total 45 films qui seront projetés durant une semaine, suivis de débats avec des personnalités politiques, des leaders d’opinion, des réalisateurs, des artistes, etc., venus de l’Afrique et du Burkina Faso. «L’ancien président Rawlings sera bel et bien là», a indiqué Abdoulaye Diallo, le coordonnateur du festival. A l’en croire, ce choix du père de la révolution ghanéenne n’est pas fortuit. «Au regard de l’actualité au niveau national, c’est sûr que Rawlings, qui a quitté le pouvoir alors que le peuple ghanéen le réclamait encore, a des choses à partager avec nous», a mentionné M. Diallo. Il a ajouté que l’ancien président ghanéen est une icône politique et qu’il peut donner de sages conseils à tout le monde.
D’autres personnalités telles que Aminata Traoré, ancienne ministre de la Culture du Mali, Saïd Penda, réalisateur du film à polémique sur l’ancien président Laurent Gbagbo, Amobé Mvegué du Cameroun, Didier Awadi du Sénégal, Adama Dahico et Mareshal Zongo de la Côte d’Ivoire déposeront leurs valises dans la capitale burkinabè. La fille de Nelson Mandela ainsi que le réalisateur malien Abderrahmane Sissako sont également attendus. «Ils ont donné leur accord de principe, mais ils ne maitrisent toujours pas leur calendrier», a toutefois précisé Abdoulaye Diallo.
Des poids lourds de la politique pour les débats
Au niveau national, des personnalités politiques telles que Salif Diallo, Roch Marc Christian Kaboré du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Zéphirin Diabré, et Louis Armand Ouali de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Me Hermann Yaméogo de l’Union pour la démocratie et le développement (UNDD), les professeurs Basile Guissou, Serge Théophile Balima, Albert Ouédraogo, Amadé Badini, de l’université etc. sont également attendus à cette 10è édition de Ciné droit libre.
Mais pourquoi ne pas inviter les gens du pouvoir en place? interroge un journaliste. «Qui vous a dit que nous les invitons pas?», répond le coordonnateur de Ciné droit libre, pour qui depuis la première édition du festival, le pouvoir a toujours refusé de venir mener le débat. «Ceux qui venaient le faisaient à titre personnel et la plupart d’entre eux ont rejoint le nouveau parti, le MPP».
En plus des activités classiques du festival Ciné droit libre, telles que le concours 10 minutes pour convaincre, l’espace enfant, le village du festival, etc. il est prévu selon les animateurs de la conférence des récompenses à des réalisateurs. Il y aura un prix du meilleur film sur les droits humains décerné par un jury professionnel et un prix du public décerné à la meilleure production burkinabè.
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