La réunion des hauts experts de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique dont le sigle anglais est TICAD a connu son épilogue, le samedi 17 novembre 2012 à Ouagadougou. A l’issue des travaux, une feuille de route a été établie, avec en ligne de mire, l’acte V prévu au mois de juin 2013 à Yokohama, au Japon.
Les prochaines étapes de la marche vers la cinquième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD V), en juin 2013 à Yokohama au Japon sont connues. En effet, les experts, réunis à Ouagadougou, au Burkina Faso, du 15 au 17 novembre 2012, ont convenu de produire un Plan d’action pour établir une feuille de route concrète au soutien de la croissance et du développement de l’Afrique dans le cadre du processus de la Conférence. De même, ils se sont accordés sur la nécessité de travailler en étroite collaboration en vue de la réunion ministérielle préparatoire prévue en Ethiopie, les 16 et 17 mars de l’année prochaine, et ensuite vers la TICAD V. En outre, les participants à la réunion ont souligné le fait que le concept de base de la prochaine rencontre qui se compose de trois sous-thèmes à savoir : « Une économie solide et durable », « Une société inclusive et résiliente », ainsi que « Paix et stabilité », revêt un caractère global et se concentre sur des aspects interdépendants du programme de développement auxquels les pays africains doivent s’attaquer. Il a été également réaffirmé que la TICAD V devrait mettre davantage l’accent sur les deux principes de l’appropriation africaine et du partenariat international tels que préconisés par la Conférence à ses débuts. Pour ce faire, les experts ont suggéré le besoin de donner plus de visibilité et de soutien aux initiatives africaines qui sont en phase avec les trois sous-thèmes de la TICAD V. En sus, ils ont admis que la rencontre de juin 2013 à Yokohama serait une « excellente occasion » de réaffirmer leur leadership dans l’optique d’accélérer l’accomplissement des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et de formuler les programmes de développement de l’après-2015.
Le représentant du ministre burkinabè en charge des Affaires étrangères à la cérémonie de clôture, Eric Tiaré, a déclaré qu’en abordant les problématiques-clés du prochain sommet dans le contexte d’une mondialisation davantage complexifiée, les experts ont renforcé les dimensions prospective et proactive de la TICAD. Il s’est réjoui de la « profondeur des échanges » sur les questions relatives à la paix, à la stabilité et à la sécurité sur le continent africain… « Il importe que la TICAD puisse continuer d’inscrire son action dans le cadre d’une perspective plus globale en apportant sa contribution aux efforts de paix de l’Union africaine, dans la mesure où le développement socio-économique et la paix se promeuvent réciproquement », a souhaité M. Tiaré. Il a affirmé que ce sera sous de bons augures que se tiendra en 2013, le 20e anniversaire de la TICAD qui, selon lui, « constitue de belles pages de coopération que 20 années durant, Africains et Japonais se sont attelés à écrire patiemment et assidûment ». Le représentant du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Babacar Cissé, a signalé que la TICAD, comme tout processus, a des forces et des faiblesses. En ce qui concerne l’atteinte des OMD, il a reconnu que des efforts sont faits, mais que certains objectifs ne pourront être atteints d’ici à 2015. C’est la raison pour laquelle, M. Cissé a conseillé de penser à l’après-OMD, notamment en encourageant la Conférence à aider les pays africains dans l’atteinte desdits objectifs.
