Le secrétaire général du Ministère des enseignements secondaire et supérieur (MESS), Luc Yé a rencontré le mardi 13 novembre 2012 à Bobo-Dioulasso, les promoteurs des établissements privés et les différents syndicats. Il a été essentiellement question de l’arrêté conjoint portant fixation des taux horaires minimaux de la vacation dans les établissements d’enseignement post-primaire et secondaire du Burkina Faso.
Signé le 17 septembre 2012 par le ministre des Enseignements secondaire et supérieur, le Pr Moussa Ouattara, et par celui de l’Economie et des Finances, Lucien Marie Noël Bembamba, l’arrêté conjoint précise les taux honoraires minimaux de la vacation. En effet, Il stipule que les professeurs de collèges et assimilés doivent être payés à 2300 F CFA par heure. Par ailleurs, ceux des lycées et collèges et assimilés doivent l’être à 2500 F CFA par heure. Cependant, suite à la grève des enseignants vacataires de Sya, un protocole d’accord avait été signé entre ces derniers et les fondateurs d’établissements privés le 4 novembre 2011, en présence du ministre des Enseignements secondaire et supérieur d’alors, le Pr Albert Ouédraogo. Le contenu du protocole d’accord précise notamment : « A compter du 1er octobre 2011, les établissements ayant une scolarité entre 50 000 F CFA et 75 000 F s’engagent à payer 2 500 F l’heure de vacation aux professeurs de collèges et assimilés et 2 700 F l’heure de vacation aux professeurs des lycées et collègues et assimilés. Ceux ayant une scolarité supérieure à 75 000 F auront à payer 2 700 F l’heure de vacation aux professeurs de collèges et assimilés et 3 000F l’heure de vacation aux professeurs des lycées et collèges et assimilés. A partir de 2012, les premiers cités devront payer 2 800 F l’heure de vacation aux professeurs de collège et assimilés et 3 000 F l’heure pour les professeurs des lycées et collèges et assimilés. Ceux dont la scolarité excède 75 000 F, devront payer aux professeurs des classes de sixième à la troisième, 3 300 F l’heure de vacation et 3 500 F aux professeurs des classes de la seconde à la terminale. Les cours perdus à la faveur de la crise seront rattrapés et payés dans toutes les classes et dans tous les établissements. Aucun enseignant ne subira de représailles du fait de cette crise ».
Selon le secrétaire général du ministère des Enseignements secondaire et supérieur (MESS), Luc Yé, l’arrêté conjoint n’a rien à voir avec le protocole d’accord de Bobo-Dioulasso parce que le MESS n’en est pas signataire. « Le MESS a revu à la hausse à hauteur de 25% les anciens taux horaires minimaux de vacation. Etant donné que se sont des minima, nous pensons que chacun peut trouver son compte », a-t-il expliqué. Aussi, M. Yé a-t-il indiqué que tous les syndicats de l’enseignement et les promoteurs des établissements privés ont été informés avant la signature de l’arrêté. Pour le secrétaire général de la Fédération des Syndicats de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER), section de Bobo-Dioulasso, Ibrahim Traoré, les idées convergent. « C’est la même lecture que nous avons avec le ministère. Le protocole de Bobo-Dioulasso a fixé des taux alors que l’arrêté a précisé des minima. Vu que les taux dépassent les minima, nous voulons que tous ceux qui étaient partis prenantes au protocole d’accord, le respectent. C’est pourquoi, nous avons demandé aux enseignants d’arrêter les cours dans les établissements ou le protocole n’est pas appliqué », a-t-il souligné. Au cours de la rencontre, le Programme spécial de création d’emploi pour les jeunes et les femmes(PSCE) a été évoqué. Certains jeunes ont été sélectionnés dans le cadre de ce Programme pour réduire l’insuffisance d’enseignants dans les établissements du Burkina Faso.
