Alors que les pèlerins burkinabè continuent d’embarquer pour le bercail, le Comité national de suivi du pèlerinage à La Mecque fait état à la date du 15 novembre, du décès de 6 personnes dont deux femmes durant leur séjour. Un autre Burkinabè a été emprisonné pour vol.
Ces décès sont essentiellement survenus des suites de maladies et à l’âge très avancé de ces croyants. Après l’étape de Minah-Arafat, on a enregistré des blessés souvent avec des fractures. Si certains pèlerins continuent de faire des visites de sites religieux et historiques, d’autres ont déjà emprunté leur vol en direction du Burkina. Au cours du « Tawaf » ou circumambulation autour de la Kaaba, un pèlerin, S. Pafadnam, commerçant de son état, n’a pas trouvé mieux que de dérober les biens d’un autre pèlerin dans les lieux sacrés de l’islam. Il aura été vite appréhendé grâce aux multiples caméras de surveillance.
Selon des sources officielles, ce voleur de 31 ans avait auparavant accompli le petit pèlerinage (la Umra) avant de revenir pour un autre Hadj pour commettre son forfait. Il serait actuellement en prison à La Mecque où il écope de 3 mois de prison ferme et de 300 coups de fouet. D’une manière générale, le séjour se déroule normalement mais on note des difficultés liées aux capacités organisationnelles du transporteur officiel pour les pesées des bagages, l’enregistrement des passagers et leurs effets. Ce qui pourrait conduire à la perte de bagages, selon le président du Comité de suivi, Boukaré Linkoné, qui estime que par la suite, leurs propriétaires pourront les retrouver soit à Ouaga, soit à Bobo-Dioulasso. Des pèlerins transportent aussi des colis dépassant le poids autorisé.
A cela s’ajoute le non-transport du "zam-zam" (l’eau bénite) des pèlerins du tout premier vol retour. Côté agences de voyage, le président du comité déplore le retard accusé toujours par une d’entre elles dans la confection des listes de ses pèlerins devant embarquer.
Pourtant, la plupart des agences ont déjà constitué les listes de tous leurs vols. Des difficultés aussi déplorées par le consul général du Burkina à Djeddah, Adama Compaoré, qui travaille nuit et jour afin de les minimiser au profit de l’ensemble des pèlerins.