Dans le jargon journalistique, une rivière désigne un ensemble de brèves rassemblées sur un sujet ou sur un thème. Tout au long de la campagne pour les élections législatives et municipales 2012, nous vous abreuverons à notre «rivière électorale».
Lutte serrée dans la Tapoa
S’il y a une province au Burkina Faso où la lutte pourrait être âpre lors de ces élections couplées, c’est sans doute celle de la Tapoa. En effet, pour la conquête des 2 sièges de députés dans cette circonscription, 4 partis sont en lice avec chacun des candidats de taille : Paramanga Ernest Yonli du CDP, le Dr Julien Koulidiaty de l’UPC, le Dr Urbain Koulidiaty du PDS/Metba et Benoît Ouoba (SG de l’ONG Tin-Tua) de l’ADF-RDA. Une belle bataille en perspective !
20 tee-shirts pour battre campagne
Dans les partis politiques en lice pour les élections législatives et municipales couplées de 2012, et pas des moindres, la répartition des gadgets électoraux, notamment des tee-shirts, pose problème. Tenez, un candidat aux municipales d’une ville de l’intérieur du pays n’aurait reçu, en tout et pour tout, que 20 tee-shirts pour battre campagne. Autant dire que pour certains candidats, il faut jouer des pieds et des mains ou de ses relations à la tête du parti pour en avoir ou alors en confectionner à leurs frais. Si dans les grands partis on en est encore là, on imagine ce que ça peut être ailleurs.
Katr-yaar, territoire interdit pour l’Eléphant
Grande déconvenue pour les militants de l’ADF-RDA, le samedi 17 novembre 2012, au marché Katr-yaar de Ouagadougou. Ils n’ont pu en effet y tenir comme prévu leur meeting, parce qu’ayant été chassés du marché par ses locataires qui se réclament du CDP. Ils ont ainsi décidé que le parti de l'Eléphant n'avait pas droit de cité à Katre-Yaar (marché de l'hyène, traduit du mooré en français). Le CDP et l’ADF-RDA étant deux "épouses" de Blaise, on ne comprend pas pourquoi une telle réaction. De plus, il y a lieu de se demander si les regroupements dans ces lieux ne font pas l’objet de demandes auxquelles on accorde (ou pas) des autorisations préalables, comme cela se fait en «temps de paix». Dans tous les cas, de tels comportements sont à proscrire, car la pêche aux voix doit se faire dans le fair-play.
Justification de la liste CDP du Kadiogo
Au meeting du CDP, le 18 novembre à Bilbalogho, les militants ont voulu connaître les raisons du choix d’Arthur Kafando (ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat) comme tête de liste dans le Kadiogo. Et François Compaoré d’en donner la justification : la décision aurait été prise par Blaise Compaoré himself qui aurait préféré «son ministre», et son petit frère comme n°2. Quant à la troisième place, elle serait revenue, toujours selon la volonté présidentielle, à la chefferie traditionnelle.
Standing ovation pour Simon
Au cours du même meeting de Bilbalogho, le maire de la capitale, Simon Compaoré, a eu droit à une standing ovation. Arrivé quelques minutes après le début de la cérémonie, le bourgmestre, qui n’y est resté qu’un bout de temps, a néanmoins eu son quart d'heure de célébrité et pu mesurer sa côte de popularité. Il s'en est fallu de peu qu'il fasse de l'ombre à certains de ses camarades.
Y a-t-il des militants à la morgue ?
Campagne oblige, les rues de la capitale sont inondées d’affiches, d’autocollants et autres gadgets électoraux. Les partis rivalisent dans l’affichage, au point que certains n'ont pas hésité à mettre leurs affiches aux alentours de la morgue de l’hôpital Yalgado. De quoi se demander s’ils comptent des militants en ces lieux; à moins que ce ne soient les parents des défunts qu'ils cherchent à convaincre.
