La campagne électorale pour les élections législatives et municipales du 02 décembre prochain s’ouvre ce 17 novembre à 0 heure. 72 partis pour les législatives et 88 pour les municipales vont aller à la conquête de près de quatre millions et demi d’électeurs inscrits sur les listes électorales.
Le tout Burkina retient son souffle et espère que malgré l’importance des enjeux et le nombre de partis engagés, l’ambiance de cette campagne électorale sera sans violences et que les rivalités inévitables entre candidats se cantonneront aux aspérités verbales.
Plus encore que la campagne électorale, l’après proclamation des résultats est attendu avec angoisse car à l’évidence il y aura beaucoup d’ambitions déçues chez bon nombre de candidats et l’expérience a montré que très rapidement les perdants crient à la fraude.
En vérité, tel que se présente le landerneau politique burkinabè, il sera difficile de faire l’unanimité sur la bonne organisation, la transparence et l’équité des scrutins à venir.
Pourtant tous les observateurs du processus électoral au Burkina auront noté la minutie avec laquelle la Commission électorale nationale indépendante (CENI) s’investit à organiser ces élections. En attendant le déroulement du scrutin et la proclamation des résultats provisoires, il ne fait pas de doute que la CENI se montre à la hauteur de la tâche. Elle a inscrit ses actions dès le début du processus électoral, dans une constante.
Celle d’un esprit d’ouverture, de concertation, d’implication, voire de responsabilisation de tous les acteurs du processus. L’Etat, les partenaires financiers, les partis politiques, la société civile, les autorités coutumières et religieuses, les médias, les citoyens, tous ont été interpelés et impliqués à des niveaux les concernant quant à la préparation du scrutin.
La CENI n’a pas non plus oublié les aspects matériels, techniques, voire technologiques dans l’organisation de ces élections si fait que l’on peut dire que de l’enrôlement biométrique des électeurs à la consultation électronique des listes électorales, l’organisation des scrutins électoraux a franchi un autre palier au Burkina. Celui de la maturité. La CENI est allé jusqu’au bout de la transparence du processus électoral.
En effet, on ne voit pas qu’est-ce qui devrait être fait de plus pour la transparence des scrutins à venir. Peut- être bien que le seul point qui mérite maintenant l’attention de la CENI mais aussi des autres acteurs du processus notamment les partis politiques, c’est la formation des électeurs sur l’opération de vote elle-même.
Que faire une fois dans le bureau de vote face à deux urnes ? Il est indispensable qu’une communication grand public soit entreprise très rapidement pour éviter des pertes de temps et de suffrages le jour J. A bon entendeur …