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50 ans de la BCEAO : Un anniversaire marqué par le retour du billet de 500 FCFA
Publié le mardi 20 novembre 2012   |  L’Hebdomadaire


BCEAO
© aOuaga.com par DR
BCEAO : Cérémonie de lancement du billet de 500 FCFA
Samedi 03 novembre 2012. Sénégal. Siège de la BCEAO à Dakar


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La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a 50 ans d’existence. Un demi siècle de gouvernance financière dans un espace monétaire enclin à des conflits sociopolitiques et qui subit ces dernières années les effets d’une crise économique mondiale. Malgré tout, « le franc CFA se porte bien, et même très bien. (…) », a laissé entendre le gouverneur de la BCEAO, Tiémoko Meyliet Koné à sa sortie d’audience avec le président du Faso, Blaise Compaoré. Historique d’une monnaie qui a su résister durant ce temps aux affres des crises économiques mondiales de 1960 à nos jours.

La BCEAO a voulu marquer ce 50e anniversaire par la mise en circulation des coupures de 500 FCFA. Le gouverneur de la Banque centrale ouest-africaine Tiémoko Meyliet Koné a estimé que ces billets et pièces doivent être de qualité irréprochable et présenter tous les éléments de sécurité qui les mettent à l’abri de toute falsification susceptible d’altérer leur crédibilité.

Il a indiqué que c’est une mission de service public qui met en relation directe la Banque centrale et les opérateurs économiques, notant que ce pouvoir lui impose de veiller à l’adaptation constante du volume de signes monétaires en circulation aux besoins de transactions économiques.

Une satisfaction pour beaucoup d’Africains de l’espace UEMOA qui ont souvent fait recours dans le temps au billet de 500 FCFA pour le social (baptême, funérailles, etc.).

Bref historique du franc CFA

La gouvernance financière dans l’espace UEMOA a permis en 50 ans à la BCEAO d’assurer une santé du franc de la Communauté financière d’Afrique (FCFA).

Créé initialement en 1939, juste avant la Seconde Guerre mondiale, de fait, le franc CFA est officiellement né le 26 décembre 1945, jour où la France ratifie les accords de Bretton-Woods et procède à sa première déclaration de parité au Fonds monétaire international (FMI). Il signifie alors « franc des colonies françaises d’Afrique ». Il est alors émis par la Caisse centrale de la France d’outre-mer.

En son temps, il s’agissait de restaurer l’autorité monétaire française dans ces territoires qui ont été isolés de la métropole durant la Seconde Guerre mondiale, et qui ont souffert de la raréfaction des échanges. Le 1er janvier 1960, il devient « franc de la Communauté Financière Africaine ».

Aujourd’hui, l’appellation franc CFA signifie « franc de la Communauté financière d’Afrique » pour les pays membres de l’UEMOA, et « franc de la Coopération Financière en Afrique centrale » pour les pays de la zone BEAC.

En 1958, le franc CFA devient «  franc de la communauté française d’Afrique ».

Avec les indépendances, une première critique de nature « idéologique » traverse la zone franc. Selon ses détracteurs, le mécanisme du franc CFA pérennise des relations dépassées entre les pays nouvellement indépendants et l’ancienne métropole coloniale.

Les États africains sont privés d’un réel pouvoir monétaire qui est un rouage d’une réelle indépendance. C’est cette conviction qui explique le départ du Mali en 1962 et de Madagascar en 1973.

Cependant, rapidement ces deux pays se retrouvent dans de sérieuses difficultés économiques et le Mali finit par réintégrer le système en 1984. Cette expérience, finalement, servit à renforcer la cohésion des pays membres, ceux-ci ayant vu que la liberté monétaire pouvait surtout être la « liberté de faire faillite ».

De 1945 à nos jours, le franc CFA a subi deux types de dévaluation. La première a eu lieu en 1948.

Avant cette dévaluation 1 F CFA équivalait 1,70 franc français (FF), puis 1 F CFA faisait 2 FF. En 1994, interviendra la 2e dévaluation et 1 FCFA équivalait à 0,01 FF. L’avènement de l’Euro le 1er janvier 2002 changera la donne et, à cet effet, 1 euro fait 655,957 FCFA.

Les réserves de la BCEAO auprès du Trésor public français sont estimées à environ 5200 milliards de FCFA.

La BCEAO, un instrument de développement

Bien qu’étant un instrument de gouvernance financière et économique de l’espace UEMOA, la BCEAO par le truchement des établissements financiers, arrive à faire en sorte que les micro-projets soient financés (micro-finance).

En effet, c’est grâce aux différents types de prêts que des réalisations d’infrastructures, de logements familiaux et de bureaux sont faites par des entreprises, des personnes privées.

Quant aux grands projets et programmes nationaux de développement, ils sont financés par des organismes financiers internationaux affiliés à la BCEAO (exemple la BOAD).

Pour l’instant, la BCEAO se porte bien et rien ne présage une possible dévaluation du franc CFA malgré les effets de la crise sur les économies et les finances de la sous-région.

Abou OUATTARA

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