Afin d’améliorer durablement les conditions d’hygiène et de santé des couches sociales défavorisées de la ville de Ouagadougou, la mairie de Ouagadougou a initié le projet d’assainissement des quartiers périphériques de Ouagadougou. Le coût de la mise en œuvre de ce projet qui va s’étendre sur une période de 5 ans (2013-2017) est de 90,5 milliards de FCFA. Le projet a été présenté aux partenaires techniques et financiers, le lundi 12 novembre dernier au cours d’une table ronde présidée par le ministre de l’Economie et des Finances Lucien Marie Noël Bembamba.
D’une superficie de 12 000 hectares en 1987, la ville de Ouagadougou s’étend de nos jours sur 52 000 hectares soit un accroissement de 4,5 fois de son territoire en l’espace de 25 ans. Faisant ainsi d’elle la capitale la plus vaste de l’espace UEMOA.
Une expansion qui a occasionné l’apparition de nouvelles zones de vies communément appelées quartiers périphériques regroupant 80 % des populations de la ville soit 1,6 millions d’habitants essentiellement composés de couches économiquement et socialement vulnérables.
Mais si la politique d’expansion de la ville selon le maire de Ouagadougou Simon Compaoré, est motivée par le souci de faciliter l’accès à l’habitat pour ces couches défavorisées de la population, force est de reconnaître que les mesures d’accompagnement en terme d’aménagement, notamment la voirie et l’assainissement pluvial ont été très insuffisants. Ce, malgré de nombreux efforts fournis par le gouvernement et la municipalité avec l’appui des partenaires financiers.
Les problèmes de mobilité, des inondations à répétition sont, entre autres, les difficultés dues aux insuffisances d’ouvrages d’assainissement. Les inondations du 1er septembre 2009 en sont de parfaites illustrations.
C’est donc pour enrayer toutes ces difficultés que la mairie de Ouagadougou avec l’accompagnement de la Facilité africaine de l’eau (FAE) a initié le projet dénommé « projet d’assainissement des quartiers périphériques de la ville de Ouagadougou ». L’objectif du projet est de contribuer à améliorer durablement les conditions d’hygiène et de santé des couches sociales défavorisées de la ville.
Appréciation positive des partenaires financiers
Un ambitieux projet dont la mise en œuvre nécessite l’accompagnement des partenaires techniques et financiers. En faisant le point des financements de ce projet, il se dégage un gap de financement de 67,5 milliards de F CFA.
La table ronde restreinte tenue à Ouagadougou avec les partenaires techniques et financiers a été l’occasion de présenter le projet aux partenaires et surtout solliciter leur accompagnement dans sa mise en œuvre. Les partenaires techniques et financiers qui ont salué l’initiative ont reconnu la pertinence du projet. Ils ont ainsi marqué leur adhésion aux objectifs du projet.
Pour le maire de Ouagadougou, les résultats de la table ronde ont été positifs : « Tous les partenaires qui sont venus ont apprécié positivement le projet et ont donné une appréciation positive par rapport à une éventuelle participation au financement ».
La Banque africaine de développement a déjà annoncé17 milliards. Toutefois, les discussions doivent se poursuivrent entre les acteurs et dans le but d’inscrire le projet dans leurs programmes. D’un montant total de 90,5 milliards de FCFA, la mise en œuvre du projet d’assainissement des quartiers périphériques de la ville de Ouagadougou va couvrir une période de 5 ans.
Il comprend cinq composantes à savoir l’assainissement qui va consister à l’aménagement du marigot du Mogho Naaba et deux de ses affluents en canaux de drainage des eaux pluviales, des travaux d’assainissement des ex-secteurs 16, 19, et 24.
Les composantes 2 et 3 consisteront respectivement à l’extension du centre de traitement et de la valorisation des déchets et la construction de centres de collecte d’ordures ménagères, à l’aménagement de voiries équipées d’ouvrages de drainage des eaux pluviales et d’éclairage public.
Et les composantes 4 et 5 consistent au renforcement du plateau technique de la municipalité ainsi que l’appui institutionnel. Selon le ministre de l’Economie et des Finances, l’accord a été donné pour que la commune puisse engager le démarrage du projet dès 2013 avec les ressources disponibles.
Pour Lucien Marie Noël Bembamba, la ville de Ouagadougou pour constituer un pôle d’attraction des investisseurs doit se doter d’infrastructures d’assainissement qui favorisent à la fois la mobilité urbaine et l’implantation des infrastructures économiques. Et le gouvernement s’engage à accompagner la commune dans la réalisation du projet.
