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Sidwaya N° 7671 du 23/5/2014

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Libre circulation des personnes et des biens : un Guide pour faciliter l’intégration par les peuples
Publié le vendredi 23 mai 2014   |  Sidwaya




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Il s’est tenu à Banfora dans la région des Cascades les 15 et 16 mai 2014, un atelier sous-régional de lancement du Guide de la circulation des personnes et des biens et du Programme APC 3. Organisé par le Laboratoire de citoyenneté (LC), il a été un cadre de dialogue inter-collectivités qui a associé les organisations de la société civile et les administrations déconcentrées du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Mali.

L’atelier de Banfora, organisé avec l’appui financier de la Direction du développement et de la coopération suisse (DDC), a regroupé en majorité les représentants des acteurs locaux frontaliers du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Mali, dans le bassin de vie constitué par le Kénédougou. Il a été sanctionné par le lancement du Guide sur la libre circulation des personnes et des biens qui est la première activité de la phase 3 du Programme « Action publique et citoyenneté » (APC3).
Cet atelier s’est voulu une opportunité pour susciter l’adhésion de ces différents acteurs au programme et définir avec eux, les prochaines étapes de sa mise en œuvre. Aussi, cette rencontre était une occasion pour jeter les bases d’une collaboration dans la perspective de la construction des accords de coopération transfrontalière autour des accords d’inter-collectivités. Deux jours durant, la centaine de participants à cette concertation a bénéficié de plusieurs communications sur la libre circulation des personnes et des biens et sur le Programme APC 3. Au nombre des conférenciers, le professeur Luc Marius Ibriga, enseignant de Droit constitutionnel à l’Université de Ouagadougou II.

Un espace communautaire par les peuples

Le Programme « Action publique et citoyenneté » (APC 3) vise à mettre en exergue les enjeux de la citoyenneté tels qu’ils se manifestent au niveau local pour une meilleure articulation des échelles d’actions. Les priorités du programme sont déclinées en trois grands axes dont le premier vise à « obtenir l’adhésion des autorités sous- régionales, nationales et locales à l’idée que l’amélioration des services publics de base aux frontières, contribue à la consolidation de la citoyenneté communautaire ».
Selon le président du Laboratoire citoyenneté (LC), Raogo Antoine Sawadogo, « le premier pas vers la concrétisation d’un tel espace passe par la maîtrise des textes régissant la libre circulation des personnes et des biens ». C’est pourquoi, a-t-il ajouté, le Guide a été réalisé pour contribuer à une meilleure connaissance des droits et devoirs en tant que citoyens de l’espace communautaire CEDEAO. C’est un livret de 15 pages rédigé dans des messages très simplifiés sous forme de questions-réponses.
Il est le résultat d’un travail d’analyse et de simplification des principaux textes juridiques en la matière. A entendre le président du LC, « l’objectif de ce guide qui se veut bréviaire du citoyen communautaire, est de rendre accessibles et effectifs les droits en matière de libre circulation des personnes et des biens ». Pour lui, il nécessite une large diffusion à travers le maximum de canaux de communication afin que la majorité des citoyens, malgré le taux encore élevé d’analphabétisme, puisse se l’approprier. Le Laboratoire de citoyenneté (LC) est une trouvaille de l’Association construisons ensemble- Recherche sur les citoyennetés en transformation (ACE-RECIT). Cette association est une organisation de la société civile basée au Burkina Faso. Cependant, ses activités couvrent les espaces UEMOA et CEDEAO à travers les instances régionales et les interventions dans les collectivités territoriales de plusieurs pays, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée Conakry, le Mali, le Niger et le Sénégal. Il est né de la volonté d’acteurs du développement et des chercheurs de plusieurs nationalités africaines et européennes, qui ont décidé d’unir leurs capacités et leurs compétences pour contribuer à l’amélioration des modes de gouvernance et de citoyenneté en Afrique de l’Ouest. Pour atteindre son but, l’ACE-RECIT a créé en 2005, le Laboratoire citoyennetés qui est son entité technique chargée de l’exécution de ses programmes. L’ACE-RECIT a pour cheval de bataille, la citoyenneté qui prend forme dans ses interventions à travers la gouvernance (politique, économique et locale), les services publics (état civil, éducation, santé, eau et assainissement), la citoyenneté, l’intégration des peuples entre autres.

Mamadou YERE
AIB/Comoé

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