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Sidwaya N° 7671 du 23/5/2014

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Portrait : Awa Pascaline d’Ebenezer Secrétaire de formation, couturière par passion
Publié le vendredi 23 mai 2014   |  Sidwaya


Portrait
© Autre presse par DR
Portrait : Awa Pascaline d’Ebenezer Secrétaire de formation, couturière par passion


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Agée de cinquante-sept ans, Awa Pascaline Sanou est la directrice d’une grande société de confection de robes et de décoration. Elle est secrétaire de formation. Après quatorze ans de service à l’Université de Ouagadougou comme secrétaire, elle a démissionné pour se consacrer à sa passion, la couture. Métier exercé par sa chère mère, elle a l’amour pour la confection des habits depuis son jeune âge. Elle raconte que lorsque sa mère lui confectionnait une tenue, elle n’était jamais satisfaite. Cependant, lorsque Mme Sanou a démissionné de son poste de secrétaire, pour se consacrer à sa passion, les choses ont tourné pour elle au vinaigre : son époux perdait son emploi de pilote parce que sa vision s’est affaiblie. Mais auparavant, pour arrondir ses fins de mois, la jeune secrétaire cousait des chemises pour les étudiants de l’Université de Ouagadougou.
C’est en 1977 qu’elle réussit à un test de recrutement de secrétaire après avoir obtenu la même année le Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) au collège Lavigerie où elle fut admise après l’obtention de son Brevet d’études du premier cycle (BEPC) au collège internat de Tounouma.
Awa Pascaline Sanou est une femme tenace qui ne recule pas devant les obstacles de la vie. C’est alors qu’un jour, lorsqu’elle était chez elle, une « grande dame » est venue lui demander de lui coudre sa robe de mariée. Cette commande était un grand défi qu’elle devait impérativement relever parce qu’elle n’avait jamais cousu une robe de mariage. « Lorsque j’ai commencé la couture de la robe, j’ai fait une prière au Seigneur, lui demandant de prendre ma main et de me guider », précise-t-elle. C’est ce qu’elle constate miraculeusement par la suite.
Son triomphe sur cette épreuve lui a permis de se lancer dans la confection des robes de mariages. C’était le début d’une belle carrière dans son métier de passion. Aujourd’hui, son entreprise de confection et de location de robes dénommée : « Ebenezer » qui signifie « le Seigneur nous a secouru » est réputée pour la qualité de ses services. Mme Sanou est le reflet de l’élégance. Ses robes sont prisées par bon nombre de futurs couples. La décoration et ses robes sont également appréciés au Mali, un pays de la sous-région. « Au fur et à mesure que le temps passait, j’ai associé les services qui entrent dans le cadre des mariages (location de couverts, de chaises, des gadgets…). Et jusque-là, personne ne semble se plaindre de ce que je fais », se réjouit-elle. Mme Sanou confectionne des robes accessibles à toutes les bourses. Les prix varient de 25 000 à 300 000 F CFA en location ou vente. Elle peut louer plus de six (6) robes dans le mois. « Il y a des mois où nous pouvons louer beaucoup de robes et des mois où nos articles sortent au compte-gouttes. Cela dépend de la période de l’année à laquelle nous sommes », affirme t- elle.
Son entreprise aujourd’hui lui est très rentable, et lui permet ainsi d’assurer l’éducation de ses enfants et d’employer une dizaine de personnes. Des agents contractuels viennent de temps en temps lui donner un coup de main. En perpective, elle ambitionne conquérir le marché intérieur et international. L’on peut retenir de son expérience que l’amour du travail, la persévérance et l’endurance concourent au succès.

Wamini Micheline OUEDRAOGO

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