Dans la présente déclaration, le président de l’UDD, Toubé Clément Dakio, fait l’analyse de la situation politique nationale marqué par le bras de fer sur la tenu du référendum. Par ailleurs, il propose une solution de sortie de crise. Lisez plutôt!
Le Front Républicain (FR) constitué, le 23 janvier 2014, entre des partis de la majorité et des partis de l’opposition politique, se définit comme un cadre de dialogue, de concertation et d’actions, en vue du renforcement de la démocratie et la préservation de la paix sociale.
Il convient de dire que cette expérience de Front Républicain n’est pas tout à fait nouvelle. En effet, dans un passé récent, Maître Hermann Yaméogo et ses amis de la Refondation nationale avaient constitué un regroupement de partis de la majorité et de partis de l’opposition dénommé Refondation nationale, en vue de plusieurs objectifs dont notamment, la résolution de la crise de confiance entre gouvernés et gouvernants.
Rappelons que le F.R a plusieurs objectifs dont notamment, la préservation de la paix sociale. Or la paix, ce n’est pas seulement l’absence de guerre dans un pays, mais c’est aussi l’harmonie à l’intérieur des différents groupes de ce pays, grâce au règne en leur sein du bien-être social. Mais pour atteindre cette situation d’harmonie sociale il faut un pouvoir d’Etat inclusif dans lequel participent tous les partis politiques pouvant contribuer utilement à l’amélioration du bien être social. A contrario, un pouvoir d’Etat dominé par un parti politique ne peut pas atteindre l’harmonie sociale en raison du clientélisme politique qui sera pratiquée et qui est par essence favoritisme.
Pour l’UDD, la priorité des priorités c’est la préservation de la paix sociale, dans ses choix politiques.
En effet, les expériences de pays en crise sociale ou ayant traversé une crise sociale sont là pour nous enseigner qu’aucune œuvre de développement ne peut être menée à ien sans paix.
Il a été également établi qu’il n’y a pas de paix durable sans développement.
La paix sociale et le développement économique et social sont donc intimement liés.
La situation nationale est caractérisée depuis de nombreux mois par des débats passionnées et des opinions opposées sur la mise en place du Sénat et la révision de l’article 37.
Sur ces problèmes, notre position est uniquement dictée par la préservation de la paix.
Se situant dans cette ligne, et concernant la mise en place du sénat, on peut dire que si cette mise en place se fait conformément aux dispositions de la constitution, personne ne devrait avoir à redire. Au
contraire, s’opposer par la
violence à sa mise en place va à l’encontre de la préservation de la paix sociale.
S’agissant de l’article 37, comme de la révision ou la non révision de l’article 37, a des implications sur l’ensemble de la population burkinabè, c’est donc l’ensemble de cette population qui doit décider de la conduite à tenir.
La phase précédente s’oppose à ce qu’un citoyen, ou un groupe de citoyens quelle que soit leur qualité, s’oppose par la violence, à la manifestation de la volonté populaire, à travers le référendum. Cela peut susciter des troubles sociaux parce que la révision ou la non révision de l’article 37, concerne l’ensemble de la population regroupée en opinions opposées. C’est donc à l’ensemble de cette population, qu’il revient de décider de la conduite à tenir, à travers un référendum libre et transparent .
Que Dieu et les Manes de nos Ancêtres gardent le Burkina en paix
Toubé Clément DAKIO
Président de l’UDD