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Affrontements à Kidal : le MNLA invoque la légitime défense
Publié le jeudi 22 mai 2014   |  aOuaga.com


Affrontements
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Affrontements à Kidal : le MNLA invoque la légitime défense
Jeudi 22 mai 2014. Ouagadougou. Hôtel Soritel. Le Mouvement de libération de l`Azawad (MNLA) a animé une conférence de presse sur les affrontements survenus le 21 mai à Kidal entre les mouvements armés de l`Azawad et l`armée malienne. Photo : Mossa Ag Attaher, chargé de communication et porte-parole du MNLA


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Les mouvements armés de l’Azawad ont animé une conférence de presse ce 22 mai 2014 à Ouagadougou sur les affrontements survenus la veille à Kidal avec l’armée malienne. Les mouvements ont rejeté la responsabilité des événements sur l’armée malienne qui les attaqués la première les obligeant à se défendre pour protéger la population.


La conférence de presse a été animée principalement par le chargé de communication et porte-parole du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), Mossa Ag Attaher. Dans sa déclaration liminaire, il a fait la genèse des événements du 21 mai en remontant à la visite mouvementée, le 18 mai, du Premier ministre malien qui serait l’élément déclencheur qui voulait venir "parader dans une zone belligérante avec Bamako". Pour lui, le MNLA et les autres mouvements armés ont tout fait pour que la visite du Premier ministre, à laquelle ils sont opposés, ne dégénère pas. Malheureusement,ils n’ont pas pu par la faute de l’armée malienne qui a "commencé à tirer sur les positions cantonnées des mouvements armés" les obligeant à riposter. Le chargé de communication a également relevé dans sa déclaration liminaire pour dégager la responsabilité de son mouvement et de celle des autres dans la mort des préfets et sous-préfets survenue au gouvernorat de Kidal. Pour lui, ces officiels n’ont pas été exécutés par les mouvements armés comme le disent les autorités de Bamako mais ont été tués par la suite d’un obus sur le bâtiment. Leurs corps ont été découverts sans vie, dans les décombres, par les combattants des mouvements armés., selon Mossa Ag Attaher.

Dans sa déclaration liminaire, le chargé de communication et porte-parole du MNLA a fait le bilan provisoire des affrontements qui ont duré de 10h à 14h et se sont soldés par "la débâcle de l’armée malienne". Sur le plan humain, il a fait état de 2 morts dans les rangs du MNLA et d’un nombre indéterminé de blessés, d’une quarantaine de soldats maliens tués et d’une quarantaine d’autres faits prisonniers ainsi que d’une cinquantaine de blessés toujours du côté de l’armée malienne. Il y a aussi eu un nombre indéterminé de blessés parmi la population avec la chute d’obus dans des concessions, sur des habitations et même à l’hôpital de Kidal.

Au cours de ces affrontements, les mouvements disent avoir récupéré 50 véhicules 4X4 de l’armée malienne, 10 camions de transport de troupes, 12 blindés, 2 citernes de transport de carburant et des tonnes d’armes et de munitions. Sur le terrain, les mouvements ont pris le contrôle, sans avoir à combattre véritablement, de localités comme Ménaka, Anefis, Anderaboukane, Bourem, Ansongo en plus de Kidal. Malgré cette victoire sur le terrain, le MNLA et ses alliés disent ne pas parader car leur objectif "n’est pas de gagner des batailles mais la paix, le développement". "La guerre nous a été imposés et nous sommes prêts à l’arrêter à condition que l’armée malienne en fasse de même", a fait savoir Mossa Ag Attaher qui cite des actes de bonne volonté déjà posés par les mouvements comme la libération des prisonniers de guerre et non des otages.

Dans les questions-réponses, M. Attaher est revenu sur la visite d’une délégation des mouvements armés à Moscou dont l’objectif était de demander à la Russie, pays membre du Conseil de sécurité de l’ONU, de peser de tout son poids pour amener Bamako à respecter l’accord intérimaire de Ouagadougou. Il a aussi réitéré la confiance des mouvements armés de l’Azawad au médiateur de la CEDEAO en la personne du chef de l’Etat burkinabè ainsi qu’à l’accord intérimaire que ce dernier a pu faire signer en juin 2013 par les protagonistes de la crise malienne.


Séni DABO



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