Les travailleurs de la commune de Bobo-Dioulasso observent du 19 au 21 mai 2014, un arrêt de travail pour la satisfaction de leur plateforme revendicative, déposée au Ministère de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation (MATD).
La grève des agents de la commune de Bobo-Dioulasso a débuté le 19 mai 2014. Au deuxième jour du mouvement, le secrétaire général du Syndicat des agents de la commune de Bobo-Dioulasso, (SYAGCO), Pamphile Nignan, a laissé entendre que la grève est largement suivie par les travailleurs de la commune. « Presque tous les services de la commune et des arrondissements sont vides. Seuls les agents réquisitionnés travaillent », a-t-il laissé entendre au cours d’une assemblée générale tenue le 20 mai à la Bourse du travail de Bobo-Dioulasso. Pamphile Nignan a rappelé les points de revendication qui sont, la révision de la grille salariale et indemnitaire des agents des collectivités territoriales, la relecture des textes pour permettre le reversement de tous les agents communaux à la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO), mettre fin à la disparité entre les fonctionnaires de l’Etat et ceux des collectivités. Les autres points de revendication concernent la mise à la disposition du ministère de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation (MATD) des agents des collectivités pour une plus grande représentativité dans les structures du ministère de tutelle, l’implication des agents des collectivités territoriales dans l’élaboration des textes les concernant, et la participation des travailleurs aux activités de l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF) et leur intégration dans les structures de l’AMBF. Cette plate-forme a été introduite par leur collègue du Syndicat des travailleurs de la commune de Ouagadougou auprès du MATD, au profit des travailleurs des collectivités territoriales du pays. Ceux-ci observent aussi un arrêt de travail que les travailleurs de la commune de Bobo-Dioulasso disent soutenir. Au cours de l’assemblée générale, les travailleurs ont suggéré la formation des agents de la commune en lutte syndicale, et ont souhaité que la commune recrute ses propres agents aux différents postes, au lieu de recevoir des fonctionnaires affectés par l’Etat.
Les autorités communales contactées ont déclaré pour leur part suivre de près le mouvement qui est un soutien à la grève des agents communaux entamée depuis quelques jours à Ouagadougou, la capitale burkinabè.
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