Le Centre Al Farouq a organisé, le jeudi 15 mai 2014 à Bobo-Dioulasso, la sortie de sa 9e promotion de garçons et de sa 1ère promotion de filles, formés pendant trois ans dans la mémorisation du Coran.
Après trois ans de formation dans le village de Pala, la 9e promotion du Centre Al farouq, forte de 16 apprenants, vient de sortir. Ce sont ainsi, 16 nouveaux imams venus des différentes provinces du pays que ledit centre met à la disposition de l’islam au Burkina Faso. De plus, il a « livré » sa toute première promotion de filles, elles aussi formées dans la mémorisation du Coran pendant trois ans dans le village de Dafinso. La cérémonie qui a consacré la sortie officielle de ces deux promotions, le jeudi 15 mai dernier, marque « la victoire du Coran, la victoire de l’islam et le rayonnement de cette religion de paix, de tolérance et de pardon », a confié le directeur du centre. En effet, a-t-il poursuivi, en plus de la mémorisation, de la compréhension du Coran et de la théologie pendant trois ans, ils ont appris les valeurs fondamentales qui guident l’islam notamment ses vertus et ses aspirations à un monde de justice et de paix. Pour leur part, les représentants des deux promotions ont remercié les enseignants, les responsables du Centre et aussi leurs parents qui ont cru en leurs capacités. Promettant de faire rayonner le Coran et sa parole sainte, ils ont appelé les parents à inscrire davantage leurs enfants, surtout les filles, afin de leur donner les mêmes droits à apprendre le Coran et à le faire connaître aux autres. Quant au superviseur du Centre Al Farouq, Hamadou Sanogo, il a expliqué que sa structure forme l’avenir de l’islam, notamment ceux qui dans le futur, vont diriger les musulmans, c’est-à-dire les imams. « Nous espérons qu’ils vont propager la nouvelle dans leurs provinces d’origine et contribuer aussi au développement du pays parce que quand tu injectes ces jeunes formés spirituellement dans la nation, c’est pour son développement », a-t-il soutenu. Sur le contexte actuel du terrorisme, Hamadou Sanogo a expliqué que le radicalisme et le syncrétisme religieux poussent la communauté musulmane à ouvrir ces genres de centres pour former des jeunes tolérants qui prêchent la paix, l’amitié, la justice comme l’enseigne l’islam. Le radicalisme n’est pas de l’islam, a-t-il confié, avant d’ajouter que le terrorisme et l’extrémisme visent purement et simplement à supprimer et à salir l’islam et les autres religions. « Les musulmans sont très pacifistes et l’islam est venu en Afrique avec cette spécificité qui a séduit les Africains qui l’ont adopté », a-t-il soutenu.