Une rencontre tripartite de deux jours entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger a débuté le 21 mai 2014 à Ouagadougou. Elle marque le début du lancement du projet de coopération transfrontalier dénommé « sécurité et gestion des frontières » dans la zone du Liptako-Gourma
Une étape vient d’être franchie dans la sécurisation et la gestion des frontières dans la zone sahélienne. Trois pays, notamment le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont lancé le 21 mai 2014, à Ouagadougou un projet dénommé « sécurité et gestion des frontières ». Ce projet concerne la zone du Liptako-Gourma, située à cheval entre les trois pays avec une superficie de plus de 370 000 km2. Il vise à renforcer les capacités des autorités nationales et des communautés locales du Burkina Faso, du Mali et du Niger dans la gestion de leurs frontières dans le domaine de la sécurité. C’est une initiative du Groupe danois de déminage(GDD). Ce denier a mis en place le programme « Sahel groupe de déminage » basé à Bamako au Mali. Au cours de ces deux jours de travaux, il sera présenté aux participants, le programme GDD et l’étude sur l’évaluation des questions de gestion et de sécurisation des frontières. Les problèmes de sécurité les plus pointus seront examinés par les participants. La secrétaire permanente de la Commission nationale des frontières du Burkina Faso, Joséphine Apiou Kouara /Kaboré a indiqué que ce projet permettra d’aboutir à un système de gestion intégré des frontières. « Les frontières seront ouvertes aux flux de personnes et des biens mais aussi assurera le contrôle avec le moins de risques », s’est-elle réjouie. Elle a précisé en outre que le projet vient en appui au programme foncier de l’Union africaine afin que les frontières deviennent des passerelles et non des barrières. Il vise également, à en croire Mme Apiou Kouara, la réduction de la violence armée. Gérard Yessé Kessé, coordonnateur du programme gestion et sécurisation des frontières dans le Sahel du GDD a souligné que ce projet qui va durer deux ans, apportera un appui aux prestataires de sécurité et au gouvernement des trois pays ciblés. Il n’a cependant pas révélé le montant du projet. Il a ajouté que la réunion de Ouagadougou va faire une évaluation exhaustive des besoins en matière de bonne gestion des frontières. La directrice régionale de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel, Shammala Naidoo a, pour sa part, invité les experts à partager leurs expériences. Elle a remercié les différents partenaires qui, en collaboration avec l’Union africaine, ont mis en œuvre un « ambitieux programme » sur les frontières dont les résultats sont reconnus par tous. Par conséquent, elle a confié que le programme GDD s’appuiera sur ces initiatives afin de contribuer à améliorer la gestion et la sécurisation des frontières dans une approche participative avec tous les acteurs.
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