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Le Pays N° 5609 du 21/5/2014

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Meeting du PDC dans la Comoé : pour le départ de Blaise Compaoré en 2015
Publié le jeudi 22 mai 2014   |  Le Pays


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© Autre presse par DR
Politique : le PDC tient son premier meeting à Bobo
Samedi 17 mai 2014. Bobo-Dioulasso. Maison de la culture. La présidente du Parti pour le développement et le changement (PDC), Saran Sérémé, a tenu son premier meeting hors de Ouagadougou dans la ville de Sya


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Le parti de Saran Sérémé, le Parti pour le développement et le changement (PDC), a tenu son meeting dans la Comoé, à Banfora, le 18 mai 2014, marquant du même coup son entrée dans cette partie du Burkina. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les militants ont réservé un accueil chaleureux à l’hôte du jour qui a eu du mal à cacher sa satisfaction.

Ils étaient nombreux les habitants de la Cité du paysan noir auxquels se sont joints les militants du Parti pour le développement et la changement (PDC) des 8 autres communes de la Comoé à avoir attendu la présidente du parti à la Maison des jeunes et de la culture de Banfora, hier 18 mai 2014. Il faut le dire, ni le grand retard accusé par celle-ci ni la canicule n’ont eu raison de la détermination des militants à écouter le message de leur premier responsable. Les militants ont gardé patience et c’est finalement autour de midi que la fille terrible du Sourou a fait son arrivée en compagnie d’autres militants venus d’ailleurs. Accueillie dès l’entrée de la MJCB par ses parentes à plaisanterie (les femmes mossi), Saran Sérémé a dû satisfaire aux rites du « rakiré » avant d’avoir accès à la cour où l’attendait un grand nombre de militants. Il fallait aller sans ambages car le soleil continuait à darder. Tour à tour, les représentants des différentes couches, les jeunes, les femmes, les anciens et les chefs de délégation des différentes communes de la Comoé sont montés au créneau pour réaffirmer leur engagement au PDC et surtout montrer leur opposition à toute idée de référendum qui ferait sauter le verrou de la limitation des mandats présidentiels et qui permettrait à Blaise Compaoré de rebeloter en 2015. Pour l’hôte du jour qui s’est dit très satisfaite de la mobilisation, cette tournée nationale dont Banfora est la 2e étape, vise à expliquer la nécessité du changement qu’il faut apporter au paysage politique burkinabè. « Nous sommes aussi dans l’esprit de mobiliser les populations, de les sensibiliser pour qu’elles puissent œuvrer à plus d’enrôlement en prévision de 2015. Il s’agit également pour nous de donner par cette même occasion notre position quant au référendum qui semble être une velléité assez palpable de nos jours », a expliqué Saran Sérémé qui a poursuivi en disant aux militants de la Comoé que le PDC est contre toute tentative de révision de la Constitution qui est certes un acte constitutionnel mais, « comme nous le disons, ce n’est pas parce qu’il est permis au président du Faso de relire la Constitution quand une question semble assez complexe qu’aujourd’hui, on peut faire un référendum sur une question qui concerne son propre intérêt ». Pour le PDC, il est clair comme de l’eau de roche que Blaise Compaoré doit partir en 2015. « Nous pensons qu’il a suffisamment donné et que nous devons travailler à préserver les acquis et non à les détruire. Le Burkina Faso n’a pas d’énormes potentialités tout comme nous n’avons pas les moyens de reconstruire. Quand bien même nous serons financés pour reconstruire notre pays en cas de crise, nous ne pourrons pas redonner une vie à ceux qui tomberont au cours de cette crise », a martelé la présidente du PDC sous les ovations nourries de ses militants. Selon elle, les jeunes du Faso sont suffisamment déterminés et engagés à ne pas laisser passer le référendum qui peut entraîner des dérives. Aussi a-t-elle, du haut de la tribune, interpellé la conscience de Blaise Compaoré pour qu’il arrête. Pour elle, le président du Faso ne doit pas entretenir ce flou qui peut conduire au chaos. C’est fort de cela que Saran Sérémé a invité les populations de la Comoé à sortir massivement pour se faire enrôler pour qu’au moment venu, elles puissent dire son mot quant au changement et choisir la personne la mieux qualifiée pour diriger le Burkina Faso. A la fin du meeting, elle a eu un tête-à-tête avec les militants venus des départements.

Mamoudou TRAORE

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