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L’Observateur N° 8256 du 19/11/2012

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Chute de Kibumba : Percée inquiétante du M-23
Publié le lundi 19 novembre 2012   |  L’Observateur


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© Autre presse par DR
Troupe millitaire du RDC


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"Nous avons coupé la tête à ces collectes illégales et irrégulières des fonds qui alimentaient une rébellion téléguidée par l'étranger contre les populations du Kivu", déclarait, mercredi 14 novembre, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, réagissant à la décision prise la veille par l'Ouganda de fermer son principal poste-frontière avec la RDC, Bunagana, centre économique stratégique du Nord-Kivu aux recettes de cinq à sept cent mille dollars US/mois ; ça, c'est d'un ; de deux, les combats entre l'armée régulière congolaise et le M-23, qui avaient recommencé jeudi matin à la frontière avec le Rwanda après trois mois de trêve (1), n'avaient pas repris vendredi matin, et chaque camp assurait "être sur ses positions" ; seulement, ne voilà-t-il pas que, samedi, les rebelles ont conquis Kibumba à quelque 20 à 25 km de Goma, capitale provincinale du Nord-Kivu, malgré l'intervention des hélicos de combat des Nations unies au côté des forces gouvernementales ? Même que les rebelles étaient toujours en position offensive dimanche et que l'ambassadeur de France à l'ONU, Gérard Araud, craint la chute de Goma, puisqu'il dit : "La chute de Goma serait inévitablement une tragédie humanitaire...


Il faut donc arrêter le M-23" ; de leur côté, les Nations unies précisent que cette éventualité jetterait sur les routes des centaines de milliers de réfugiés, d'où la réunion d'urgence du Conseil de sécurité après l'échec des hélicoptères de combat de la Monusco à empêcher la chute de Kibumba selon Karim Lebhour. Et du coup est posé de nouveau le problème de l'armement du M-23, d'autant grave que, a expliqué le chef des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, le M-23 dispose désormais de canons de 120 mm et de lunettes de vision nocturne qui ont permis aux rebelles de lancer leur offensive au milieu de la nuit.

Le Rwanda et l'Ouganda sont accusés par Kinshasa et un rapport d'experts de l'ONU d'aider cette rébellion ; d'ailleurs, pour cela, la Belgique a cessé sa coopération militaire avec le pays aux mille collines, et le comité des sanctions des Nations unies, réuni depuis plusieurs jours, envisage des mesures individuelles contre les responsables rwandais et ougandais en raison de leur rôle présumé dans l'instabilité des Grands-Lacs. Si, au Conseil de sécurité, les diplomates soupçonnent le Rwanda d'être derrière cette dernière poussée de la fièvre tout en disant n'avoir pas de preuves formelles de l'implication de Kigali, Ban Ki-moon, qui ne s'y est peut-être pas trompé, a en tout cas appelé le président du petit piment des Grands-Lacs pour lui demander d'user de son influence sur le M-23 en vue de stopper son offensive.



Ahl-Assane Rouamba

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