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Les chefs des services des renseignements échangent sur la menace terroriste dans la région Sahélo-Saharienne
Publié le mardi 20 mai 2014   |  AIB


Ouverture
© Autre presse par DR
Ouverture de la Cinquième Réunion des Chefs des Services de Renseignement et de Sécurité des Pays de la Région Sahélo-Saharienne
Lundi 19 mai 2014. Ouagadougou


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Ouagadougou – La 5ème réunion des chefs des services des renseignements de la région Sahélo-Saharienne, s’est ouverte lundi à Ouagadougou avec en toile de fond, « les menées criminelles » de Boko Haram au Nigéria et les tentatives de « regroupement » et de « reconstitution » de groupes terroristes au nord Mali, a-t-on constaté.

« La zone Sahélo-Saharienne reste toujours confrontée à de sérieux défis sécuritaires liés notamment à la criminalité transfrontalière et autres actions terroristes enregistrées ces derniers temps », a indiqué le chef d’Etat major particulier de la présidence du Faso, Gibert Diendiéré, faisant allusion à l’enlèvement depuis avril dernier, de plus de 200 jeunes filles au nord-est du Nigéria et au « regain » de tension dans le nord du Mali et en Lybie.

Selon le général Diendiéré, une telle situation « nous oblige même à coordonner davantage nos moyens de lutte à travers des actions concertées d’urgence au plan sous régional que régional ».

« Je voudrais surtout que l’on puisse consacrer tout le temps nécessaire pour examiner la menace terroriste posée par Boko Haram et identifier les mesures opérationnelles à prendre d’urgence pour épauler les efforts des forces de sécurité du Nigéria », a plaidé le commissaire à la Paix et à la Sécurité Smaïl Schergui, réitérant la ferme condamnation par l’Union africaine des actions de la secte terroriste.

Compte tenu des données spécifiques de la région et des liens « avérés » de Boko Haram avec Al-Qaïda, M. Schergui a expliqué que la réponse « la plus adéquate » viendra d’abord des africains.


« Faute d’actions collectives renforcées, nous courons le risque d’une extension de la menace, avec toutes les conséquences qui en résulteront », a-t-il prévenu.
Quand à la situation au Mali, le ministre burkinabè en charge de la Sécurité Jérôme Bougma a indiqué que le Burkina Faso en tant que médiateur poursuit les consultations avec les partis pour une meilleure reprise des « pourparler inclusifs ».


Durant deux jours, les chefs des services de renseignement et de sécurité échangeront des informations sur l’état de la sécurité dans la région du Sahel avant d’envisager des solutions communes pour relever conjointement les défis à la paix et à la sécurité.

Du reste, il a été convenu d’organiser une rencontre des chefs d’Etat-major et des ministres de la Défense pour examiner les concepts d’opération génériques pour les patrouilles conjointes et les unités mixtes.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du Processus de Nouakchott du nom de la capitale mauritanienne où il a été lancé par la Commission de l’Union africaine le 17 mars 2013.


Ce processus a pour objectif de faciliter le renforcement de la coopération en matière de sécurité entre les pays du Sahel et contribuer à la mise en œuvre opérationnelle de l’Architecture africaine de paix et de sécurité (APSA) dans la région Sahélo-Saharienne.

NDT/TAA

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