Les représentants du Syndicat national des agents de la justice (SYNAJ) et le Syndicat des greffiers du Burkina (SGB) ont animé une conférence de presse, le lundi 19 mai 2014, à Ouagadougou. L’ordre du jour a porté sur une grève de 72 heures qu’ils comptent observer du 21 au 23 mai prochains.
Le Syndicat national des agents de la justice (SYNAJ) et le Syndicat des greffiers du Burkina (SGB) appellent les greffiers à observer un arrêt de travail de 72 heures, du mercredi 21 au vendredi 23 mai 2014. Les raisons avancées, « c’est le refus du gouvernement d’adopter les décrets d’application de la loi n° 054-2012/AN portant sur les conditions générales, la grille indemnitaire et le classement indiciaire ». Les syndicats réclament l’application de cette loi, pour que justice leur soit faite, selon le secrétaire général du Syndicat des greffiers du Burkina, Déluindé Paul Tapsoba. Car disent-ils, « Depuis 1991, la Constitution du 2 juin précise en son article 101 que la loi détermine les règles concernant l’organisation des tribunaux judiciaires et administratifs et la procédure devant des juridictions, le statut des magistrats, des officiers ministériels et auxiliaires de justice ». A les entendre, ce n’est que le 18 décembre 2012, que la loi portant statut du personnel du corps des greffiers a été adoptée et promulguée le 7 février 2013 par décret n°2013-38. Depuis lors, son application tarde à venir, ont affirmé les conférenciers. Pour le SG du SGB, Déluindé Paul Tapsoba, les démarches entreprises auprès du ministère de la Justice et celui de l’Economie et des Finances ont été infructueuses, après le sit-in du 12 au 14 février 2014. Ce sont des promesses non tenues, le refus d’accorder audience...ont martelé les syndicalistes. Compte tenu de l’importance du rôle joué par les greffiers de justice, les syndicats pensent qu’une solution devrait être trouvée à cette situation. Cette grève est-elle la preuve que le dialogue est interrompu entre les syndicats et leur ministère ? Ont voulu savoir les journalistes. Les conférenciers ont annoncé que les deux syndicats restent toujours ouverts au dialogue. Sur la suite à donner, le SG Tapsoba a indiqué : « A l’issue de ce mot d’ordre, si rien n’est fait, nous passerons à la vitesse supérieure pour nous faire entendre ».