Réunis à Ouagadougou le 16 mai, les ministres en charge du Programme d’appui aux parcs de l’entente (PAPE) de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont décidé de former un front commun pour la conservation de la biodiversité.
La conservation de la biodiversité et des services écosystémiques pour un développement durable en Afrique de l’Ouest demeure une préoccupation pour la Commission de l’UEMOA. A cet effet, elle a organisé le vendredi 16 mai 2014, un Conseil de ministres du Programme d’appui aux parcs de l’entente. Le (PAPE) est un programme d’appui régional concernant le complexe WArly Pendjari
(WAP) ainsi que les aires protégées adjacentes et leurs zones périphériques contigües dénommées « Parcs de l’Entente ». Ce programme est né de la volonté politique des Etats membres et est porté par la Commission de l’UEMOA avec un cofinancement de l’Union européenne (UE) et du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). « Le PAPE regroupe le Burkina Faso, le Niger, le Bénin , le Togo dans le cadre de la gestion de nos parcs et aussi de la préservation de la biodiversité s’investissant à accompagner nos états à travers 3 composantes dont celle institutionnelle, réglementaire et organisationnelle pour que nous soyons plus efficaces dans la protection de nos ressources », a déclaré le ministre béninois en charge de l’environnement, Raphaël Edou, par ailleurs président du conseil des ministres .Il a également exhorté l’UE et l’UEMOA à approuver rapidement la deuxième phase de ce projet, vu que les ressources financières disponibles ne permettent plus de poursuivre les activités avec toutes les ressources humaines initiales. A en croire le ministre de l’Environnement et du Développement durable du Burkina Faso, Salif Ouédraogo, le programme d’appui au PAPE revêt un intérêt particulier pour le Burkina Faso en ce sens que l’importance écologique et socioéconomique des aires protégées est caractérisée par une diversité biologique très riche et une population riveraine de plus de 350 mille habitants répartie dans 150 villages. « Je souhaite que les orientations des différentes instances de pilotage du PAPE contribuent de façon significative au renforcement de la conservation de la diversité biologique des écosystèmes du complexe WAPO », a-t-il ajouté. L’Union européenne contribue à hauteur de 12,7 milliards de FCFA dans le financement du PAPE. Selon le chef de délégation de l’UE au Burkina Faso, Alain Holleville, « nous voulons appuyer les Etats qui n’ont pas toujours les ressources suffisantes pour faire face à la gestion de la conservation de la biodiversité des écosystèmes et aussi parce que nous savons bien qu’il s’agit là d’un bien mondial ». L’UEMOA dans sa mission d’harmoniser les politiques et les réglementations liées à la conservation de la biodiversité promeut une vision commune pour la durabilité de la conservation en Afrique de l’Ouest.