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Le Quotidien N° 1067 du 20/5/2014

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Greffiers du Burkina : 72h de grève à partir du 21 mai prochain pour exiger l’application de la loi sur leur statut
Publié le mardi 20 mai 2014   |  Le Quotidien


Palais
© aOuaga.com par A.O
Palais de justice de Ouagadougou : les greffiers en sit-in
Vendredi 14 février 2014. Ouagadougou. Palais de justice. Les greffiers observent depuis le 12 février un sit-in de 72 heures (entre 8h et 11h) à l`appel de leurs syndicats pour exiger l`amélioration de leurs conditions de vie et de travail


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Les greffiers burkinabè sont sur le point passer à une vitesse supérieure dans le cadre de leur lutte pour l’application de la loi 054 du 18 décembre 2012 portant statut du personnel du corps des greffiers. Au cours d’une conférence de presse animée le 19 mai 2014 par les responsables du Syndicat national des agents de la Justice et le Syndicat des greffiers du Burkina, ceux-ci ont appelé à une grève de 72h, à partir du mercredi 21 mai 2014. Selon ces deux syndicats, le silence du gouvernement insinue sa volonté de maintenir les greffiers dans plus de «21 ans d’injustice ».
Le service de Justice du Burkina devrait connaître des perturbations pendant 72 h avec la grève annoncée par le Syndicat des greffiers du Burkina (SGB) et le Syndicat national des agents de la Justice (SYNAJ), à partir du 21 mai prochain. Le préavis de grève a été rendu public au cours d’un point de presse animé par les responsables des deux syndicats. Après le sit-in observé du 12 au 14 février, les greffiers du Burkina ont donc décidé d’appuyer sur l’accélérateur. Du 21 au 23 mai prochain, ils n’enfileront pas la toge et s’écarteront de leurs fonctions d’assistance au juge, administratives, juridictionnelles et comptables.

Tout ça à cause de la non
application d’une loi
Au cœur du bras de fer qui oppose les greffiers au gouvernement, tenez-vous bien, la non application de la loi 054 portant statut du personnel du corps des greffiers. Prévu par la Constitution du 2 juin 1991, le statut du greffier n’a fait l’objet d’une loi qu’en 2012. « 21 ans d’injustice ! », se sont indignés les responsables syndicaux. Pourtant cette injustice n’est pas encore finie. A propos de l’application de la loi 054, le gouvernement traine les pieds, à en croire les responsables syndicaux. De leur ministère de tutelle, le ministère de la Justice, au ministère de l’Economie et des Finances, les greffiers disent avoir entrepris plusieurs démarches restées jusque- là infructueuses. A en croire, le secrétaire général du syndicat général des greffiers, Délwindé Paul Tapsoba, le ministre de la Justice n’est même pas en mesure de fournir des explications sur la situation. Au ministère de l’Economie et des Finances, a laissé entendre Délwindé Paul Tapsoba, c’est un grave dysfonctionnement qui a été servi. Dysfonctionnement que le secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances aurait personnellement reconnu. « Après notre sit-in, nous avons reçu 2 correspondances du ministère de l’Economie faisant des observations. Après, il nous a été demandé de produire un mémorandum. Nous avons estimé que ces observations n’avaient pas de sens. Le secrétaire général du ministère a lui-même reconnu que cela relevait d’un dysfonctionnement », a laissé entre Délwindé Paul Tapsoba. Toujours selon le secrétaire général du syndicat des greffiers, le secrétaire général du ministère de l’Economie a promis qu’il donnait 48h après la production du mémorandum pour mobiliser les services compétents à l’effet d’examiner la situation. Et faute d’une solution, la hiérarchie sera saisie de la question. Cependant, a-t-il expliqué, depuis la remise du mémorandum, d’abord au ministre de la Justice, qui l’a ensuite adressé au ministère de l’Economie et des Finances, rien n’a bougé. A en croire le secrétaire général du syndicat des greffiers, ce n’est pas à l’honneur du Burkina qu’un ministère de souveraineté comme la Justice soit plongé dans de pareils problèmes. Il a aussi précisé que ce sont les usagers qui payeront le lourd tribut si le gouvernement ne remédie pas à cette situation. Il est aussi revenu, sur l’engagement du Premier ministre qui aurait promis à la représentation nationale de résoudre le problème. Les greffiers ont affiché un optimisme que ces trois jours de grèves amèneront le gouvernement à donner satisfaction à leur exigence, c’est-à-dire à œuvrer à l’application de la loi 054 du 18 décembre 2012 portant statut du corps des greffiers. Cependant, les greffiers ont menacé d’aller plus loin dans la lutte si rien n’est fait : une grève illimitée n’est pas à exclure, ont-ils insinué .

Par Roger Melchisédech KABRE

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