L’opposition burkinabè a reçu successivement en audience, le vendredi 16 mai 2014 à Ouagadougou, des ambassadeurs de l’Union européenne et de l’Union africaine. Il s’est agi d’informer ces diplomates de la situation politique nationale et des actions que l’opposition entend entreprendre.
Deux groupes de diplomates accrédités à Ouagadougou se sont succédé le vendredi 16 mai 2014 au siège du Chef de file de l’opposition politique. La première délégation était composée de diplomates de l’Union européenne. A leur sortie d’audience, l’ambassadeur, chef de la délégation de l’Union européenne, Alain Holleville, a indiqué que la rencontre a été une occasion pour l’opposition d’exposer à sa délégation, la situation politique du Burkina Faso et les actions qu’elle entend mener. « Nous venons d’être informés officiellement. Maintenant, nous allons examiner ensemble la préoccupation de l’opposition. Nous continuerons notre travail auprès des interlocuteurs politiques. C’est d’ailleurs ce que nous faisons régulièrement avec les responsables de la majorité comme de l’opposition », a-t-il ajouté. Selon lui, les Européens suivent avec attention tout ce qui se passe au Burkina Faso et souhaitent que la vie du pays se déroule dans des conditions normales.
Après cette première rencontre, l’opposition était dans l’après-midi face à des représentants d’ambassadeurs africains. A leur sortie, les hôtes du jour ont refusé de se prêter aux questions des journalistes. Mais pour le président de l’UNIR/PS, Bénéwendé Stanislas Sankara, l’objet était de leur expliquer la préoccupation de l’opposition « à savoir les velléités de plus en plus poussées du chef de l’Etat Blaise Compaoré à vouloir modifier l’article 37 à travers un référendum ». Pour lui, les échanges ont tourné autour des arguments que l’opposition a toujours développés pour expliquer qu’elle est attachée profondément à la paix et qu’elle ne sera pas du tout comptable de ce qui pourrait advenir si toutefois il y a un passage en force.
« Les échanges ont été vraiment très fructueux et nous allons garder le contact dans la mesure où ce sera à partir du 31 mai prochain que nous allons lancer notre campagne », a-t-il précisé. Il a rappelé que tous les ambassadeurs qui sont au Burkina Faso représentent des pays frères et amis. « Ce qui touche le Burkina Faso et vice versa constitue des préoccupations de tous nos Etats et dirigeants. Nous attendons de nos amis une écoute attentive, leur disponibilité et surtout leur contribution qui pourrait renforcer l’ancrage de la démocratie au Burkina Faso », a-t-il conclu.
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