Le PDC à Bobo : Pari réussi pour Saran Sérémé #aOuaga

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Le PDC à Bobo : Pari réussi pour Saran Sérémé

Publié le lundi 19 mai 2014 | L`Observateur Paalga

© LeFaso.net par Bonaventure Paré
Politique : les démissionnaires du CDP créent le MPP
Samedi 25 janvier 2014. Ouagadougou. Les démissionnaires du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir) ont créé le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) au terme d`une assemblée générale constitutive. Photo : Saran Séré/Sérémé, présidente du Parti pour le développement et le changement (PDC)

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Elle semblait depuis longtemps brûler d’impatience d’aller au contact de ses militants afin de leur dire sa vision de la situation politique nationale actuelle de son pays et de leur indiquer la voie à suivre pour, dit-elle, «un Burkina Nouveau». Le changement tant prôné par Saran Sérémé semble proche et devra être fait selon elle dans la douceur par la volonté du chef de l’Etat ou dans la douleur par un peuple mobilisé contre le refus de l’alternance. C’était la substance du message de son premier meeting, tenu le 17 mai 2014 dans une salle archicomble de la maison de la culture de Bobo-Dioulasso.

Pour son baptême du feu à la tête du Parti pour le développement et le changement (PDC), Saran Sérémé aura frappé un grand coup à travers ce premier meeting dans la ville de Sya. Et il n’y aurait rien eu à redire si un jury lui avait attribué une note avec la mention très honorable. Tant elle a été à la hauteur de sa mission par la clarté de son message, sa diplomatie pour une transition apaisée afin de «préserver la paix sociale» et ses réelles inquiétudes sur un référendum, une éventuelle modification de l’article 37 et par conséquent une énième candidature de Blaise Compaoré.

Ce qui est sûr et pour le PDC, «il y a un temps où le temps lui-même est au changement. Rien, ni personne ne peut arrêter la roue de l’histoire sous peine d’être emporté par cette roue…». Voilà qui est bien clair quant à la position du parti sur la situation nationale. Devant les nombreux militants, visiblement acquis à la cause du parti, Saran Sérémé a d’abord tenu à expliquer les fondements du PDC. Selon elle «lorsqu’une femme se bat, c’est toujours pour ses enfants. Et qui parle d’enfants parle de l’avenir de la nation». Le ton était déjà donné pour un meeting qui aura surtout accordé une large place à la frange jeune de la population. Laquelle a aujourd’hui soif de «changement» et qui se doit de prendre ses responsabilités «sans brûler et sans détruire la cité qui les a engendrée».

Pour mieux faire passer son message et susciter la sympathie de ses militants de Sya, Saran Sérémé s’est livrée à un cours d’histoire en invoquant d’illustres devanciers comme «Guimbi Ouattara, l’Almamy Sakidi Sanou, Souro Sanou, Tiefo Amoro, Sidiki Traoré, etc…». Des héros qui, dit-elle, ont su à un temps donné de l’histoire «gérer leur cité avec parcimonie, prendre des décisions sages et historiques… et ce, pour l’intérieur supérieur de leur population…». Puisse alors, conclut-elle «la sagesse divine et non celle des hommes guider davantage le premier responsable du pays, garant de la paix, de la cohésion et de l’unité nationale».

Saran Sérémé, qui était visiblement en phase avec ses militants, a aussi mis à profit ce meeting pour tester sa popularité dans cette partie ouest et mieux faire connaître son parti tout en déclinant les actions à court terme pour son implantation à travers l’installation officielle des démembrements dans les provinces. Après Bobo- Dioulasso samedi, la caravane du PDC était attendue hier dimanche dans les Cascades pour un autre meeting et toujours avec le même message, la même conviction et la même détermination.

Jonas Apollinaire Kaboré

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