Après une période d’accalmie, le mercure du thermomètre du front social et politique est monté d’un cran cette semaine et montera encore plus dans les quatorze prochains jours.
On aurait dit qu’ils se sont passés le mot. Le Syndicat national des agents des finances (SYNAFI), le Syndicat national des travailleurs du ministère de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (SYNAMICA), le Syndicat des travailleurs de la commune de Ouagadougou (SYTRACO), les « dissidents » du Syndicat national des taximen du Burkina (SYNTAB) (il semble que la situation se décante), les ouvriers de FASOPLAST et le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) ont presque simultanément donné de la voix à travers sit-in et grèves à venir ou déjà exécutés.
Les récriminations sont presque identiques : revoir les conditions de travail et accorder plus de libertés syndicales. Le syndicat le plus retentissant, ou en tout cas, qui fait parler plus de lui, est le SYNATIC.
L’affaire de « la menace de suspension » qui pèse sur la journaliste Caroline Ouanré, connue et appréciée par des téléspectateurs de la section télé de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), a comme mis le feu aux poudres et précipité un mouvement qui n’était encore à la date du 14 mai qu’une intention.
Cette affaire sera donc la goutte d’eau qui provoquera le deuxième mouvement de protestation de l’histoire des médias publics. Cette protestation pourrait connaître une déflagration plus importante si la menace qui pèse sur la journaliste venait à être exécutée.... suite de l'article sur Autre presse