Banfora, (AIB) - Le Premier ministre Beyon Luc Adolphe Tiao a effectué le 15 mai 2014, une visite du chantier du barrage Comoé de Moussodougou, situé à une soixantaine de kilomètres au Nord-ouest de Banfora. Dans l’ensemble, la qualité des travaux et le niveau d’exécution estimé à 40%, selon la Société générale des travaux du Maroc (SGTM) en charge du chantier a donné au Premier ministre des raisons d’être satisfait.
Entouré des techniciens de barrage et de l’eau, le Premier ministre Luc Adolphe Tiao, est allé constater, ce jeudi 15 mai, les travaux de réhabilitation du barrage Comoé de Moussodougou. Arrivé sur le coup de 13 heures en provenance de Samendeni, le Premier ministre a été accueilli au pied de l’ouvrage par le président directeur général (PDG) de la Société générale des travaux du Maroc (SGTM), El Kabaj.
La visite a débuté par la présentation générale du projet sur affiches géantes. L’exposé fait par le PDG de la SGTM, a mis en relief les spécificités techniques du chantier. Il s’agit selon lui, du diagnostic des infiltrations d’eau au niveau de la digue et le ciblage des zones d’intervention. Mais à ce jour, a noté El Kabaj, les travaux en cours concernent les postes de travail, à savoir le fonçage palplanche et les travaux d’injection. Les palplanches sont des sortes de lames en acier de longueur variante servant à poser un mur de 40 mètres en profondeur de la digue afin d’éviter l’infiltration des eaux. 75% des palplanches attendues qui représentent une part importante du montant du marché des travaux de sécurisation du barrage ont été approvisionnés sur le chantier. Et environ 50% de la longueur des zones à traiter, soit 203 mètres sur un total de 392 mètres a déjà fait l’objet d’un traitement par les palplanches. « C’est formidable », s’est exclamé le Premier ministre, en touchant une palplanche. Il s’est interrogé sur leur capacité à empêcher l’infiltration des eaux sous la digue. « On ne peut pas garantir à 100% qu’il n’y aura plus de fuite », a répondu El Kabaj avant d’être rassurant : « Ce qui est sûr, le barrage est sécurisé à 100% ».
Et pour joindre l’acte à la parole, il a conduit la délégation sur des points d’injection de béton sur la digue du barrage. L’injection de béton exige des machines et une technique assez pointue et sert surtout à renforcer la digue dans ces deux extrémités. Un peu plus loin, on apercevait des palplanches en plein pose. « C’est une technologie inédite », a lancé le PDG de la SGTM à ses hôtes avant de les inviter à une démonstration d’introduction par battage de palplanches. Chaque coup du marteau de 20 tonnes fait trembler le sol. De ce pas, la délégation est allée découvrir la centrale d’injection, la centrale à béton et le laboratoire du chantier. « L’essentiel est fait et si le rythme se poursuit, le délai sera respecté », a confié El Kabaj.
Pour sa part, Luc Adolphe Tiao a soutenu qu’il repart « rassuré et satisfait ». Dans la foulée, il est revenu sur les graves menaces ayant pesé sur la digue de ce barrage dont les travaux de réhabilitation ont été lancés le 20 juillet 2013. La réunion de synthèse de la visite qui a suivi a permis à l’entreprise et au bureau d’études, de proposer la date de fin novembre 2014 contre fin août pour la fin des travaux. Le PDG de la SGTM a indiqué qu’ils avaient sous estimé les travaux et face aux difficultés, il fallait s’y adapter. Il a fait allusion à la dureté du sol pour l’implantation des palplanches et le nombre de tubes à manchettes qu’il a fallu augmenter de 6 000 à 20 000 pour l’injection.